Élégante, portant de grandes boucles d’oreilles rondes, coiffée d’un mouchoir typiquement afro haïtien, madame Carmel – Antoine Bessard, ingénieure diplômée en génie chimique de McGill, nous a honoré de sa visite au journal communautaire Le Monde, mercredi Le 15 novembre 2017. J’ai passé un moment formidable en compagnie de cette jeune grande dame québécoise noire d’origine haïtienne née à l’hôpital Sainte Jeanne d’Arc à Montréal. Carmel-Antoine Bessard, est ingénieure et auteure du scénario illustré Dyaspora Lakay dans l’œil de l’ouragan. C’est un livre simple à lire, exprès pour qu’il soit accessible à tous. Il est captivant. Il se vend bien.
Les points de vente sont:
– Librairie Racines : 4689 Henri-Bourassa Est, Montréal-Nord
– Librairie Euguélionne : 1426 Beaudry (derrière la sortie du Métro Beaudry)
– Librairie École de technologies supérieures du Québec/ Coop ETS
: 1111 rue Notre-Dame Ouest
– La Maison de l’Éducation : 10840 ave Millen (Métro Henri-Bourassa)
– Géninov : 10 000 Lajeunesse (entre Sauvé et Sauriol, Métro Sauvé)
– Transfert CAM Jarry : 55 Jarry Est (près du boulevard St-Laurent)
C’est le cadeau de Noël idéal!
Intelligent et rafraichissant adapté pour toute la famille ayant 15 ans et plus!
Les critiques sont unanimes : «Enfin, un livre qui dit les choses telles qu’on les perçoit et ressent!
Pour toutes informations concernant cet ouvrage, veuillez écrire à : mayimellelegenieaufeminin@gmail.com
Facebook: Mayimelle LGFeminin
Notre conversation nous a permis de voir combien beaucoup d’éléments nous rapprochaient l’un de l’autre quoique nous soyons nés dans des pays différents, moi en Haïti, elle ici au Québec. Sa mère est originaire du Cap-Haitien alors que mon père est originaire de la même ville. Son père est décédé récemment, le mien aussi. Mon père est décédé en janvier 2015 à l’hôpital St Joseph.
Madame Carmel –Antoine a étudié en sciences à McGill, moi, j’ai fréquenté la division scientifique de l’école normale supérieure en Haïti avant de fréquenter le pavillon des sciences de l’Université du Québec à Montréal.
Elle a travaillé à la centrale nucléaire Gentilly à Trois-Rivières, moi j’ai initié un projet de résidence pour personnes âgées au 292 Rue Arcand à Trois-Rivières qui était connu sous le nom de résidence Aux petits Soins.
Nous avons beaucoup d’autres points en commun que je ne partagerai pas avec vous pour ne pas être indiscret mais ce que je peux vous sans risque de décevoir nos amis communs c’est notre amour de la justice et notre aversion pour les situations qui vont sciemment à l’encontre du bien-être des personnes les plus démunies et les plus défavorisées de la planète quel que soit l’endroit où ça se passe mais surtout pas dans notre pays d’origine.
En fait, nous nous sommes rencontrés pour parler de cela. On s’était donné rendez-vous pour faire connaissance pour qu’elle puisse me dire qu’est-ce qui est à la base de son implication dans son milieu. Je voulais savoir pourquoi elle a écrit le livre dont tout le monde parle. Ce livre qui a accueilli 125 personnes à sa soirée de lancement est intitulé : Dans l’œil de l’ouragan. À l’endos du livre, j’ai tout de suite remarqué la belle photo de l’auteur mais aussi le slogan qui dit en haïtien et en français : ‘’Se battre pour ce que l’on croit’’. Comme elle, je pense qu’il faut oser dire ce que l’on pense être juste envers et contre tout.
Carmel Antoine Bessard a écrit un scénario illustré qui se situe à mi-chemin entre une bande dessinée et un roman. Cela lui a pris quatre ans pour l’écrire. Le livre porte pour titre : « Dyaspora Lakay, Dans l’œil de l’ouragan.» La Dyaspora est un mot ayisyen. C’est elle puisqu’elle est une ayisyenne vivant à l’étranger. Lakay est une expression ayisyenne qui veut dire chez elle en français.
Elle commence par un préambule, une mise en contexte dans un français rythmé à l’accent de la langue haïtienne. Le livre raconte l’histoire d’une jeune montréalaise de la diaspora haïtienne qui se rend en Ayiti en 2012, deux ans après le tremblement de terre qui a fait 300 miles victimes environ. . Étudiante en génie de l’Université McGill, cette jeune dame ingénieuse est affectée à un dépotoir mal famé dans le réputé bidonville de Port-au-Prince appelé Cité Soleil. . Elle y débute comme responsable de la compagnie VEYE avec le mandat de surveiller l’entrepreneur SAK RETE qui effectue ses travaux d’entreposage et de recyclage de béton provenant des bâtiments détruits dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Elle a de l’ambition et rêve de devenir chef de projet. Cependant, elle sera confrontée aux sexismes et racismes latents qui règnent en Haïti. Dans sa poursuite de sa quête identitaire, elle rencontrera aussi l’amour.
Les thèmes traités dans le récit scénarisé et illustré de cette histoire vécue sont la discrimination du genre, la discrimination de race, les comportements coloniaux modernes, la crise environnementale, les différentes classes sociales et les individus qui les composent, la quête identitaire de personnes possédant deux cultures. Elle dénonce dans son livre les situations injustes engendrées par des dirigeants irresponsables et des compagnies et institutions étrangères qui se moquent des conditions déplorables dans lesquelles vit la grande masse des personnes noires de milieux défavorisés
Elle nous décrit aussi dans le livre comment fonctionne un chantier de construction. Elle utilise la langue ayisyenne le français et l’anglais exactement comme cela se passe sur le terrain. Toutes les expressions anglaises et ayisyennes sont traduites en français.
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