RÉFUGIÉS BIENVENUE!caroline hamel

Plus d’un an plus tard, où en sommes-nous avec l’accueil des Syriens?

Il y a déjà plus d’un an, le Canada annonçait l’accueil de 25 000 réfugiés syriens au sein des frontières canadiennes. Depuis novembre 2015, le Ministère de l’immigration affichait qu’au titre de l’initiative gouvernemental, 40 081 réfugiés avaient été réinstallés au pays en date de la fin janvier 2017.  À long terme, l’objectif du gouvernement voulait que les réfugiés deviennent rapidement autonomes et qu’ils réussissent à intégrer le marché du travail. Évidemment, une transition était nécessaire et certains défis étaient à prévoir dû au nombre important d’arrivées, la vitesse à laquelle les réfugiés syriens ont été réinstallés et l’état de vulnérabilité et de choc dans laquelle ils se trouvaient.

Au niveau légal, quelles sont les obligations du Canada face à ces derniers?

Légalement, selon la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, le Canada se doit, entre autre, «de remplir les obligations en droit international du Canada relatives aux réfugiés et aux personnes déplacées et d’affirmer la volonté du Canada de participer aux efforts de la communauté internationale pour venir en aide aux personnes qui doivent se réinstaller».

Où en sommes-nous dans l’intégration de ces migrants? Avons-nous atteint les objectifs fixés par le gouvernement?

Il faut d’abord mentionner que le gouvernement fédéral travaille en étroite collaboration avec de nombreux intervenants. Ceux-ci sont impliqués dans l’aide offerte aux nouveaux arrivants. Les réseaux de soutien sociaux et les organismes fournisseurs de services sont essentiels à l’intégration des réfugiés. Par l’intermédiaire de ces services, les Syriens «peuvent obtenir de l’information, trouver de l’hébergement et du travail, améliorer leurs compétences linguistiques, participer à la vie civique et acquérir des connaissances culturelles et du soutien émotionnel». Ces outils permettent d’assurer une intégration plus complète et favoriser le développement d’autonomie chez les nouveaux arrivants.

Au niveau des données précises sur le taux de Syriens ayant déjà rejoint le marché du travail canadien, ces derniers ne sont pas encore disponibles, mais selon les statistiques des vagues précédentes, soit les arrivées avant mars 2016, le gouvernement considère que ces derniers s’intègrent bien. Selon Citoyenneté et Immigration Canada, les données des dix dernières années indiquent que 50% des réfugiés parrainés par le secteur privé et 10% des réfugiés pris en charge par le gouvernement avaient un revenu d’emploi au cours de la première année. Nombre de réfugiés ne connaissent peu ou pas le français ou l’anglais, cependant, malgré cette lacune linguistique, plusieurs syriens arrivent au pays avec de nombreuses années d’expérience dans des professions qualifiés et en demande.  L’obstacle majeur de l’intégration graduelle du marché est la langue. Malheureusement, certains réfugiés parrainés par le secteur privé hors Québec éprouvent de la difficulté à faire reconnaitre leurs études, leurs antécédents professionnels et leurs compétences.

 

Il faut avant tout, comprendre la nécessité pour les réfugiés d’être relocalisés en lieu sûre et le Droit  nous le permet. En plus de venir en aide à des populations qui en ont de besoin, nous permettons d’enrichir le tissu social et communautaire du pays, de se serrer les coudes au niveau international et de développer, économiquement et  culturellement le Canada.

 

Caroline Hamel
Consultante en immigration
Hamel Elhimer immigration
hamel.elhimer@outlook.com
https://www.facebook.com/hamel.elhimer/?pnref=lhc



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