L’intégration du marché du travail chez les immigrants

caroline

Tous, nous connaissons quelqu’un, si ce n’est soi-même, qui cherche par tous les moyens à intégrer le marché du travail en perçant le domaine dans lequel il est diplômé et dont il possède le permis qui sanctionne ses compétences.

Nous savons, selon les données du Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), que 67% des nouveaux arrivants de 2014 au Québec, étaient admis dans la catégorie d’immigration économique. Cette simple statistique montre un intérêt particulier du pallier provincial, à combler certains vides au sein du marché du travail et, forcément, à activer le développement et l’expansion de ce dernier.

Dans les faits, le plan du développement économique publié par le MIDI, soulignait leur intention d’orienter l’immigration afin de développer l’économie locale et provinciale tout en assurant l’intégration socioprofessionnelle des nouveaux arrivants. Quand on sait, entre autre, que le Québec vise à :

– porter progressivement à 50 % la proportion des requérants principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés détenant une formation dans des champs de compétence correspondant à des besoins exprimés sur le marché du travail

et à

-maintenir annuellement à un minimum de 65 % la part de l’immigration économique dans l’ensemble des admissions;

En connaissant ces objectifs gouvernementaux, Comment peut-on expliquer que certains immigrants aient autant de difficulté à intégrer le marché du travail malgré le besoin de travailleurs professionnels au Québec?

Il faut, tout d’abord, questionner la capacité des immigrants à maitriser les deux langues officielles au Canada.  Comme dans la plupart des entreprises montréalaises le bilinguisme est exigé, certains candidats voient leur demande rejeté dû à leur incapacité à parler et à écrire en français. Dans les dernières années, certaines compressions budgétaires ont amenés la réduction de 25% de l’offre de cours de francisation aux nouveaux arrivants. Bien que ces derniers soient en mesure de maitriser une deuxième langue étrangère, il semblerait que l’acquisition de l’anglais et du français soit nécessaires à la qualification complète en entreprise.

Par ailleurs, selon une nouvelle étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), près de 46% des immigrants se trouveraient en situation de surqualification. Se faisant, il s’avérerait que les emplois disponibles sur le marché présentement ne soient pas à la hauteur de la formation et des compétences acquises par les immigrants.

On assiste également à une certaine discrimination systémique au niveau de la reconnaissance des diplômes et de l’expérience obtenu à l’étranger. Le gouvernement a cependant exprimé son intention de combattre cette inégalité en s’attaquant aux litiges créés par certains ordres professionnels.

Évidemment, je ne prétends pas être en mesure d’établir la complexité du problème d’intégration du marché du travail chez les immigrants en quelques lignes, mais plutôt de faire valoir quelques pistes possibles qui pourraient être en cause. Heureusement, il y a de l’espoir!  Québec devrait consacrer 42,5 millions de dollars dans les cinq prochaines années à sa politique. Quelques 1,4 million d’emplois seraient à pourvoir d’ici 2022, dont 18 % le seraient par l’immigration.

Caroline Hamel
Consultante en immigration
hamel.elhimer@outlook.com
https://www.facebook.com/hamel.elhimer/?pnref=lhc

 



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