Affaire Hassan
Justice pour les militants libéraux de St Léonard St Michel
le vendredi 30 août 2019, le libéral Hassan Guillet démocratique ment élu par les membres du parti libéral du Canada pour se porter candidat au prochain scrutin fédéral a été interdit par le part pour cause présumée de déclaration antisémite sur son site Facebook. Pourtant avant de se porter candidat à l’investiture, son site Internet a été passé au peigne fin par le parti, affirme-t-il. Est-ce que son désaveu est un parti-pris fanatique en faveur d’Israël de la part des dirigeants du Parti libéral du Canada ou est-ce que monsieur Guillet les a surpris en remportant l’investiture au dépend de la personne de leur choix?
Le gouvernement de Justin Trudeau l’accuse donc « d’antisémitisme »
Le gouvernement de Justin Trudeau l’accuse donc « d’antisémitisme » . Je ne commenterai pas ici les propos attribués à monsieur Guillet. Si monsieur Guillet se montre très critique envers Israël et le sionisme, l’accusation « d’antisémitisme » à son endroit ne tient pas, selon moi.
L’antisémitisme, l’antisionisme et l’anti-israélisme sont trois concepts différents.
1- L’antisémitisme
Le judaïsme est une religion et non une réalité génétique. Les tenants du judaïsme se recrutent sur tous les continents et dans plusieurs ethnies : au Proche-Orient, en Afrique, au Turkménistan, et en Europe. Il existe même des convertis parmi les Arabes. Ce sont toutefois des Européens de l’Est, convertis au judaïsme au fil des siècles et ayant fait l’objet de persécutions souvent aiguës qui ont fondé l’État hébreu, considérant à tort que leurs ancêtres avaient été chassés de Palestine par les Romains dans l’Antiquité. Haïti a accueilli beaucoup de ces gens ainsi que des libanais et des palestiniens, lors de la deuxième guerre mondiale. Ces gens coexistent de façon pacifique, en Haïti comme au Canada.
Les gens de confession hébraïque ne forment pas une « race » mais une religion, comme les chrétiens, les bouddhistes ou les taoïstes. C’est bien à tort que des organisations extrémistes les ont considérés comme une ethnie. Il serait plus exact de parler dans leur cas d’antijudaïsme.
2- L’antisionisme
Le sionisme est la doctrine selon laquelle les gens de confession hébraïque constituent un groupe national cohérent dont les racines plongeraient loin dans le passé, remontant à la Palestine juive de l’Antiquité ; d’où de leur point de vue, la légitimité de la fondation de l’État hébreu en 1948, après quelques décennies de colonisation, accentuée par les persécutions nazies en Europe durant la décennie 1930 qui ont provoqué des vagues successives d’immigration judaïque en Palestine arabe. Critiquer le sionisme n’équivaut nullement à verser dans l’antijudaïsme et encore moins à entériner l’Holocauste, mais plutôt à contester la mainmise judaïque brutale sur la Palestine au détriment de la population arabe, dont une bonne partie a du s’exiler avec la proclamation de l’état d’Israël en 1948 parce que leurs terres ont été confisquées et continuent d’être confisquées par le nouvel état.
On doit éviter de confondre antijudaïsme et antisionisme. Ce dernier courant de pensée découle d’un souci de justice envers la nation palestinienne. Les palestiniens réclament le retour des réfugiés palestiniens dans leur pays occupé aujourd’hui en bonne partie par l’État hébreu.
3- L’anti-israélisme
Le « droit à l’existence » de l’État d’Israël représente un article de foi pour les classes politiques occidentales. Elles refusent de tenir compte de qu’Israël nie le droit au retour des exilés Palestiniens. Elles refusent de s’objecter à la politique territoriale expansionniste de Tel-Aviv et au rejet des israéliens d’origine africaine que je perçois comme une manifestation du plus odieux « racisme ».
Les partisans du droit à une qualité de vie décente des Palestiniens comptent dans leur rang des Juifs anti-israéliens parce qu’ils considèrent que l’État hébreu dénature la spiritualité juive qui prêche la protection des droits des plus défavorisés. La parabole du bon samaritain démontre à quel point le Christ, un juif pratiquant qui se rendait régulièrement à la synagogue, le jour du sabbat, avait à cœur le bien être de son prochain fut-il de confession religieuse différente.
Le racisme anti-Palestinien
Au nom de la défense d’Israël, on a bafoué le droit des militants libéraux de Saint-Léonard-St Michel de choisir leur candidat à l’investiture. Je dénonce cette politique du double standard. Maintenir Israël sur un piédestal tout en dénigrant les Palestiniens leur niant même le droit d’expression à dénoncer les abus et les injustices auxquels ils font face est injuste, selon moi.
Ce n’est pas en pratiquant une politique impérialiste qui va jusqu’à nier le droit des militants libéraux de choisir librement leur candidat à l’investiture et en niant le droit à l’autodétermination des Palestiniens et Palestiniennes que les dirigeants canadiens vont encourager la cause de la démocratie au Proche-Orient. C’est une imposture. L’indignation politique vertueuse de monsieur Trudeau et de son entourage vis-à-vis de monsieur Guillet participe de cette imposture.
Est-ce que son désaveu par monsieur Trudeau est un parti-pris fanatique en faveur d’Israël de la part des dirigeants du Parti libéral du Canada ou est-ce que monsieur Guillet les a surpris en remportant l’investiture au dépend de la personne de leur choix? Je me pose cette question parce que pour démontrer leur ouverture aux minorités culturelles, il existe une pratique qui consiste à recruter des personnes issues de minorités culturelles comme bouche trou. Dans leur zèle, ils ont sans doute sous-estimé monsieur Guillet qui a damné le pion à leur candidat favori lord du vote démocratique.
Paul-Alexis François
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