Français d’ici, aujourd’hui: kalalou, Kenèp, lalo

Kenèp est un petit fruit vert qui est connu sous plusieurs noms, dépendamment du pays où il est cueilli : lime espagnole, quenepa, guinep, canepa, mamon, limoncillo ou mamoncillo.
En Haïti, on adore les kenèp, et pour une bonne raison : ils sont excellents.
En plus d’être délicieux, il y a définitivement d’autre raisons d’aller se chercher une grappe de kenèp.
Voici une liste de différents avantages du kenèp :

1. Ce kenèp que vous adorez dévorer est rempli de fibres qui rendent votre système digestif particulièrement heureux et en santé
2. Lorsque vous pensez nutriments comme le calcium, la dernière chose à laquelle vous pensez est surement le mais en fait, ce petit fruit vert est rempli de calcium, de protéines, de phosphores, de fer, de carotène, de riboflavine, d’acides ascorbiques et aminés.
3. Le kenèp est bas en calories, contenant environ 16 calories par once.
4. Ces petits fruits ne contiennent absolument pas de cholestérol.
5. En Amérique du Sud, les graines de kenèp sont rôties, broyés et mélangées à du miel pour traiter la diarrhée.
6. Le kenèp contient plein de vitamine C, qui contribue au support de votre système immunitaire.
7. Certaines personnes font du thé avec les feuilles de pie kenèp pour apaiser et traiter les problèmes intestinaux.
8. Le kenèp contient des antioxydants qui aident à prévenir les maladies cardiovasculaires, les congestions cérébrales et contribuent à renforcer votre système immunitaire.

par Céline Leduc en collaboration avec Paul-Alexis François

Gonmbo Kalalou
Gonmbo Kalalou

Français d’ici, aujourd’hui: le gonmbo ayisyen ou kalalou ou okra ou bamia

Le mois dernier, j’ai parlé du Molokai et du Lalo, et les gens ont apprécié et plusieurs personnes ont partagé leur dictionnaire avec moi.  Je les remercie pour leur générosité et leur suggestion.  Ajouter des mots à notre dictionnaire personnel est une richesse culturelle mais aussi culinaire. Le gonbo, appelé cabo à l’île de la Réunion, calou en Guyane, okra au Japon ou en Louisiane et plus généralement dans le Sud des États-Unis, est une espèce de plante tropicale à fleurs appartenant à la famille des Malvaceae, originaire d’Afrique

Un mélange de culture nous fait connaitre différente cuisine.  Souvent on ignore les bons mots mais on connait le plat préparé.  On s’exclame : mais c’est du Coucou non s’est du bamia avec polenta non c’est du gombo avec mais. Cuisine des Caraïbes ou des Antilles non ca vient de nord de l’Afrique.  J’ai des  amies qui sont des cuisinières hors pair et qui aiment cuisiner et élargir leur répertoire de recettes. Elles aiment aussi se faire des amies et briser les barrières linguistiques entre elles et construire des ponts avec les mots. Ce que tu connais sous le nom gombo pour moi c’est le bamia pour toi c’est de l’okra.  Confusion et apprentissage entre les femmes qui aiment connaitre et apprendre de leurs amies en partageant leur savoir et connaissance. Une discussion saine devient une discussion sur la santé et l’importance de ce légume très peu connu au Canada.

Les origines de l’okra sont disputées. Elles poussent en Afrique de l’est et de l’ouest.  Elles sont connues en Égypte et manger comme légume ou dans des ragouts, les soupes ou pot au feu.   L’okra ou le gombo a été apporté dans les Amériques à cause du trafic humain appelé la traite négrière. Les prisonniers en provenance de l’Afrique de l’ouest, central au australe le cultivaient pour se nourrir.  Grace à ces personnes, l’okra a été cultivé en Amérique.  On doit les remercier car l’ocra est non seulement un légume pour épaissir un ragout mais a des propriétés médicinales et bénéfique pour le corps.

Une personne qui souffre de diabète peu contrôler son sucre dans le sang avec ce légume, mais il est IMPORTANT de parler à son médecin et ne pas arrêter de prendre de l’insuline ou des comprimes pour le diabète.  Si une personne prend des comprime pour éclaircir le sang elle doit le dire à son médecin car le légume contient des vitamines K qui font épaissir le sang.  Il faut consulter un professionnel de la sante, soit un médecin, un pharmacien ou une clinique.  Oui c’est vrai que le gombo, okra ou bamia peut aider à régulariser le sang  Si on fait tremper pour la nuit 2 ou trois doigts on coupe la tête et la queue et les laisser tremper dans un verre d’eau pour la nuit.  Mais c’est faux de penser  que ça va guérir le diabète.  J’ai vérifié cette information sur l’internet, j’ai téléphoné au pharmacien et à un médecin, un naturopathe et  une clinique et tous m’ont dit la même chose.  Le légume aide les diabétique mais de GUERIT PAS  le diabète. Une importante distinction. Une copine d’Égypte m’a fait connaitre ce légume, une Haïtienne m’a parlé des effets médicinaux pour le diabète.  Grace à mes amies et a l’immigration j’apprends et je partage les conseils de femme sage et bien intentionnée. Le mois prochain la chadèque, la pastèque le melon d’eau.

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CélineLeducpasteque3chadèquePar Céline Leduc

La pastèque, le melon d’eau et le chadèk, pamplemousse

Mes amies aiment partager leur connaissance et me faire rire. L’humour haïtien est cérébral et basée sur une connaissance non seulement de la langue mais de différente culture, leur culture et la culture du Québec. Cet échange rend l’éducation intéressante et parfois loufoque quand j’apprends un nouveau mot.
Le dictionnaire Larousse est un vieil ami mais il y a aussi le dictionnaire culturel de mes amies. J’aime la pastèque.
Le dictionnaire Larousse donne l’étymologie du mot pastèque arabe d’origine et traduit en portugais et en français. En France, on se sert du mot dans le langage populaire. Ici, au Québec, on le connait sous le nom de melon d’eau un anglicisme qui vient du mot anglais « water melon».
La pastèque est en riche en eau
La pastèque c’est 95% d’eau ! Le fruit idéal pour éviter la déshydratation. Ressourcer son corps en eau est essentiel pour le bon fonctionnement de la circulation, de la digestion, de la régulation de la température, de l’hydratation de la peau, de l’activité cérébrale et de la réparation cellulaire.
La pastèque est pauvre en calories
La pastèque est le fruit minceur par excellence. Très pauvre en sucre (7 g/100 g), elle est parfaite pour finir un repas sur une touche santé et équilibre. Elle n’apporte que 30 kcal pour 100 grammes. Mais attention, la pastèque a un IG assez haut de 75. Il est préférable de ne pas en abuser en en-cas pour éviter les pics de glycémie et donc les envies de grignoter.
La pastèque est riche en minéraux
La pastèque est l’une des sources naturelles de sodium et de potassium, que nous perdons lorsque nous transpirons. C’est le fruit idéal à consommer au cours des mois chauds de l’été, car il régénère le corps. Le potassium aide aussi à contrôler la pression artérielle.
La pastèque est riche en antioxydants
La chair de la pastèque est une importante source de lycopène, un antioxydant qui protègerait contre plusieurs maladies. Les études montrent que sa consommation diminuerait le risque de cancer de la prostate et qu’il réduirait aussi de façon importante l’hypertension.
Riche en vitamine A, la pastèque protège aussi les yeux.
Les pépins de la pastèque sont comestibles et fournissent de la vitamine C, excellente pour le système immunitaire. Elle aide également à prévenir les dommages cellulaires, guérir les blessures, et favoriser des dents et des gencives saines. 2 portions de pastèques apportent 25% des besoins quotidiens en vitamine C.
Mme Raymonde Muse, haïtienne, me dit :
-« en Haïti aussi c’est connu sous le nom de melon.
Elle ajoute: « mais j’aime aussi le chadèque ».
Je m’exclame confuse « Quoi! »
Elle me sourit et répète :
– le chadèque tu connais,
« Non! » je réponds.
Elle me répond : « le chadèque c’est un genre de pamplemousse. »
Madame Muse consulte le dictionnaire pour me montrer le chadèque ce fruit inconnu de moi. Donc, les cellulaires ou portables viennent à la rescousse pour éclaircir mon ignorance et pour apprendre par les yeux.Chadèk, un fruit est connu chez les asiatiques et les africains. Les origines du mot chadèk sont peut-être Tamoul ou Ayisyenne. En France, ou le connait sous le nom de pamplemousse, au Québec, comme pamplemousse asiatique ou vrai pamplemousse. On peut les acheter dans les épiceries asiatiques mais le fruit est amer et on s’en sert pour cuisiner certains poissons ou dans la cuisine haïtienne et indonésienne. Mme Muse me fais connaitre les fruits d’Haïti et elle me fait penser au phénomène linguistique qui existe entre les régions du Québec vis-à-vis la tourtière, cipâte et cipaille.
Mme Muse me fait penser aux régions du Québec et la tourtière de Montréal et celle du Lac St Jean. A Montréal notre tourtière est connue sous le nom de pâtée dans la lac St-Jean. Une croute de tarte farcie de bœuf, vaux et porc assaisonner d’oignons, d’ail de cannelle et sel poivre. Au Lac St-Jean la tourtière de chez eux est faite avec des pommes de terre (patate) et du gibier et d’une croute de tarte, tout comme à Kahnawake. Ce délice est aussi connu sous le nom de cipâte ou six-pâtes dans certaine région du Québec (Bas St-Laurent) Cipaille (Gaspésie) et fait partie de la cuisine paysanne et régionale du Québec.
Enfin, je ne suis plus confuse car on partage notre savoir et nos connaissances en se parlant et découvrant la valeur et l’importance des mots de la culture et de la région qui nous sépare et porte à confusion mais une fois appris on augmente notre savoir culturel et l’apprentissage d’un français plus riche et diversifier.

Des milliers de pamplemoussiers appelés en Ayiti « pie chadèk » existent en Haïti, on peut le consommer comme jus, on peut fabriquer des conserves, des confitures et de l’huile essentielle.
Le jus de chadèque est utilisé contre le cholestérol élevé, le « durcissement des artères » (athérosclérose), le cancer, une maladie de la peau appelée psoriasis, et pour la perte de poids et l’obésité. L’extrait de pépins, aide pour les infections bactériennes, virales et fongiques, y compris les infections à levures.
L’huile de chadèque est appliqué sur la peau pour la fatigue musculaire, la croissance des cheveux, tonifier la peau, et pour l’acné et la peau grasse. Elle est également utilisée pour le rhume et la grippe (influenza).L’extrait de pépins de est appliqué sur la peau comme un nettoyant pour le visage, les premiers soins, remède, à de légères irritations de la peau, et comme une douche vaginale pour les infections vaginales de levure (candidose). Il est également utilisé comme rinçage nasal pour la prévention et le traitement des infections; comme gargarisme pour les maux de gorge; et un rinçage dentaire pour prévenir la gingivite et la promotion de la santé des gencives et comme un rafraîchisseur d’haleine.
Certaines personnes peuvent inhaler les vapeurs pour aider le corps à retenir l’eau, pour les maux de tête, le stress et la dépression. La vapeur d’extrait de graines de chadèque qui a été inhalée est destinée au traitement d’infections pulmonaires. Dans les aliments et les boissons, il est consommé comme un fruit, du jus, et est utilisé comme un composant aromatisant.
Dans la fabrication, l’huile et un extrait de graines sont utilisées comme composant de parfum dans les savons et les produits cosmétiques; et comme un nettoyant ménager pour les fruits, légumes, viandes, les surfaces de cuisine, vaisselle, etc.
Dans l’agriculture, l’extrait de pépins de chadèque est utilisé pour tuer les bactéries et les champignons, lutter contre la croissance de moisissures, tuer les parasites dans les aliments pour animaux, la conservation des aliments et de désinfecter l’eau.
Il est important de se rappeler que des interactions médicamenteuses avec le jus de chadèque sont bien documentées. La chimie de celle-ci varie selon les espèces, les conditions de croissance, et le procédé utilisé pour extraire le jus. Avant d’ajouter le pamplemousse à votre régime alimentaire ou votre liste de médicaments naturels, consultez votre professionnel de la santé si vous prenez des médicaments.
Le chadèk (pamplemousse en français) est une source en vitamine C, de fibres, de potassium, de la pectine, et d’autres nutriments. Certains composants pourraient avoir des effets antioxydants qui pourraient aider à protéger les cellules contre les dommages ou à réduire le cholestérol.

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par Céline Leduc en collaboration avec Paul-Alexis François

Gonmbo Kalalou
Gonmbo Kalalou
crédit photo kednycuisine.com
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La langue française d’ici, aujourd’hui : Le Molokhia ou Lalo
Par Céline Leduc et Paul-Alexis François

On parle français mais on ne se comprend pas toujours.  Le français est une langue dynamique et vivante enrichie par l’ajout de mots ou d’expressions provenant de différentes cultures ou d’autres langues.  Trois personnes se rencontrent, une vient d’Haïti, une autre d’Egypte et la troisième est née au Québec. Moi, je suis née au Québec. Mes deux autres amies viennent d’Egypte et d’Haïti.  Mon amie égyptienne me parle de dictionnaire moi je pense au dictionnaire  Larousse ou Petit Robert.  Elle sort de son sac un petit calepin, son dictionnaire,  avec des mots et expressions qu’elle a recueillis à travers les années. Elle avait de la difficulté non seulement avec l’accent mais avec les mots et les expressions typiquement montréalaise.  Le même phénomène linguistique se retrouve dans la communauté haïtienne. On pense à la division culturelle mais la réalité est bien différente.  Ce mois-ci on parle molokhia/lalo.

J’habite Montréal-Nord depuis trois ans et je suis habituée à manger certains mets tel le molokhia un légume vert qui est comme de l’épinard avec un rhume parce que cette légume une fois cuite a une texture semblable à  l’okra.  Je vais dans une petite épicerie nord-africaine, les propriétaires viennent d’Egypte, je sais que je vais trouver la molokhia chez eux.  La dame me dit qu’ici Montréal-Nord, on l’appelle Lalo et les haïtiens le mangent. Intrigué et curieuse par ce nouveau mot, je demande à une copine haïtienne de me parler du lalo.  On est surprise elle parce que je connais ce légume et moi aussi.  Ma copine me parle de ragout ou de  plat principal avec viande. Moi je lui pare de soupe accompagne de riz.  Curieuses, on veut savoir comment on connaît ce légume.  Une conversation nous enrichit culturellement et historiquement et un pont entre trois cultures est établi.  Elle me parle de la culture du lalo en Haïti, mais je lui parle de mes amis(es) d’Egypte du Molokai séché ou congelé.  Elle me parle d’immigration égyptienne en Haïti et que les origines datent du temps de la traite des africains kidnappés et esclavagisés.  Je lui parle des origines nobles car les pharaons le mangeaient  et que c’est le met national d’Egypte et c’est un met préféré d’une région en Haïti appelée Latibonit   Dans les petits commerces de personnes originaires du Moyen orient ou d’Haïti on voit les deux mots : Molokhia/Lalo cote à cote.  Ce légume ne se retrouve pas dans les grandes chaines d’épicerie de Montréal.  Ce légume est considéré comme exotique et coûte très cher.  Il est important d’encourager les petites épiceries haïtiennes ou moyennes-orientale.  Le service est individuel, les gens nous connaissent et on peut partager des recettes. Apprendre l’histoire les origines des gens des cultures et se faire des amis(es) et la richesse des cultures égyptienne et haïtiennes et leur contribution à  Montréal.
Juste avant mon départ d’Haïti, j’ai eu l’occasion de savourer ce plat typiquement local pour dîner. J’ai mangé, ce jour là, du Lalo aux pattes de cochon et aux pattes de crabe sur du riz blanc en accompagnement
Humm mm!!! « Bon bagay ».
C’était vraiment délicieux et j’ai déjà hâte d’en remanger.



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