Montréal, le 6 juillet 2024
Par Mélissa Jean-Baptiste
Voulant promouvoir, diffuser et faire rayonner les musiques du Monde, issues des cultures africaines, antillaises et latino-américaines au Canada, au Québec et à l’international, le Festival Les Nuits d’Afrique, nous revient avec sa 38e édition. Au menu, un beau cocktail nous présentant les artistes les plus vibrants de la musique actuelle. Fondé par l’organisme à but non lucratif, (OBNL), Les Productions Nuits d’Afrique et présenté par la Banque TD, l’évènement prévoit une programmation de 13 jours du 9 au 21 juillet 2024 en salles et en plein air. Elle sera composée d’animations pour enfants, d’ateliers de danse et de concerts.
Les spectacles du Village des Nuits d’Afrique, auront lieu sur deux scènes extérieures gratuites, le Parterre du Quartier des Spectacles et sur la scène Loto-Québec de l’Esplanade Tranquille du 16 au 21 juillet. Du 9 au 21 juillet, le Club Balattou, le Ministère, l’Olympia, MTelus, le Gesù et le Théâtre Fairmount donnera la chance au public de faire de belles découvertes musicales.
Pour la soirée d’ouverture, le Festival nous fera voyager dans l’univers du compositeur et producteur, Kira, d’origine brésilienne. Ses compositions sont un mélange de bolero, de cumbia, et des rythmes rares et demandés des danses ainsi que des musiques folkloriques du Baião.
L’artiste brésilien Kira. Crédit photo : Productions Nuits d’Afrique
Le début d’une aventure rythmée
La première édition de l’évènement s’est tenue au Club Ballatou en juillet 1987 et a duré 15 jours. Depuis sa première édition, il permet aux artistes d’Afrique, des Antilles et d’Amérique Latine de performer. Elle nomme qu’à l’époque, la présence de groupes locaux et de l’international était déjà grandement attendue par la foule.
« Tout a commencé avec l’ouverture du club Balattou signifiant ‘‘balles pour tous, toutes les tous les rythmes, toutes les cultures’’ par le président-fondateur du Festival, Lamine Touré », nous explique la directrice Générale Suzanne Rousseau. Mme Rousseau mentionne que ce club joue des musiques d’Afrique, des Antilles et d’Amérique Latine.
Une recette gagnante
Mme Rousseau nomme que le président souhaitait partager les cultures d’ascendances africaines, que le festival puisse appartenir à tout le monde et que nous puissions tous nous sentir accueillis. C’est ainsi qu’en 1990 il s’est transformé pour également offrir des performances en plein air et devenir accessible aux enfants.
Selon elle, grâce au festival, beaucoup de personnes apprennent à se connaitre, à se découvrir et à en apprendre davantage sur l’origine de leurs ancêtres.
« Ce festival est multigénérationnel. À chaque année, au moment de faire la programmation, nos plus grands défi sont de présenter plusieurs pays et de toucher à toutes les générations », cite la directrice générale.
Renouer avec ses racines
Dans les 1995, cette iniative a rendu possible la rencontre entre la grande communauté haitienne de Montréal et le groupe musical congolais, Loketo, se remémore la directrice générale. Elle a pu voir la connexion directe et très forte entre la musique traditionnelle congolais et haïtienne.
Elle décrit ce moment comme étant très parlant et comme un mélange de cultures. « Pour moi, c’est comme ouvrir des portes. Dans le temps de l’esclavage, il était interdit de connaître ses vraies origines », nomme-t-elle.
Une rencontre interculturelle
D’après Mme Suzanne Rousseau, maximiser la représentativité est essentiel pour la réussite du festival les Nuits d’Afrique. Elle permet la rencontre d’artistes, favorise l’ouverture d’esprit et incite à se nourrir musicalement.
Le festival connaît un franc succès depuis ses débuts dans la métropole et cette formule ne changera pas nomme-t-elle. « Comme le Canada est la terre d’accueil de plusieurs collectivités. Il est enrichissant de faire cela à Montréal. C’est une ouverture sur toutes les communautés et c’est gagnant-gagnant », souligne Mme Rousseau.
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