Montréal, le 14 décembre 2025
Par Mélissa Jean-Baptiste
Le début d’une quête
Étant d’origine française, ayant des racines guinéennes, possédant une double identité liée à son métissage, cette question brûle les lèvres de l’auteure-compositrice-interprète depuis sa tendre enfance.
« Dès mon jeune âge, j’ai constaté qu’il y avait des inégalités sociales et que tout le monde n’avait pas les mêmes avantages. J’ai alors commencé à me questionner sur les raisons expliquant cela. J’ai entamé ma réflexion sur la possibilité de bâtir un monde juste en tant que société », nomme l’auteure.

Sur cette photo, l’auteure-compositrice-interprète, Tiffany Penet. Crédit photo : Alexandre Julien
Puisant son inspiration du parcours migratoire de son grand-père maternel arrivé très jeune en France, ce questionnement lui a permis d’accoucher de la chanson : un monde juste co-écrite et réalisée par son mentor, compositeur-musicien jazz, Harold Faustin. Elle est sortie le 28 novembre et son vidéoclip est accessible au public depuis le 4 décembre. C’est en 2024 que les discussions à son sujet ont été entamées avec son mentor. La sortie de son album est prévue pour la fin 2026.
« Mon grand-père s’est battu toute sa vie pour s’intégrer dans une société pour prendre sa place, mais cela n’a pas porté les fruits escomptés en raison des inégalités sociales », affirme madame Penet.
Une lueur d’espoir
Maman d’un adolescent métissé de 12 ans, l’interprète jugeait important de mettre des mots sur son ressenti. Elle souhaitait surtout transmettre un message d’espoir et nous rappeler qu’il est possible de créer un monde meilleur.
« Selon moi, les générations actuelles, les enfants d’immigrants et métissés sont beaucoup plus conscients qu’auparavant de la disparité sociale d’où toute l’importance des paroles de ma chanson », mentionne l’interprète.
L’art ou rien
Celle qui a complété des études en création littéraire à l’Université du Québec à Montréal (UQUAM), a toujours su qu’elle voulait évoluer dans le milieu artistique. « L’art m’a toujours intéressé. Je n’ai jamais eu de plan B. J’ai une âme d’artiste. Si je n’étais pas devenu chanteuse, je me serais tournée vers le théâtre ou bien la danse », confie la compositrice.
Quand moyens riment avec possibilités
Malgré les défis du métier et de la monoparentalité, elle se dit fière de continuer d’avancer en tant qu’artiste indépendante. « En tant que mère monoparentale, il n’est pas évident de jongler avec ces deux réalités, mais cela ne constitue pas un frein en soi. C’est important de bien s’entourer et de penser à des solutions. Nous pouvons accomplir beaucoup de choses. Rien n’est impossible. Il suffit de se donner les moyens », soutient madame Tiffany Penet.