Kerlande Mibel sera la candidate du parti Projet Montréal. Photographie par Pierre-Luc Daoust en compagnie de Luc Fernandez et Nathalie Goulet.
Projet Montréal vise la mairie de Montréal-Nord
L’enjeu principal de cette campagne est le développement économique. «Il n’y a pas d’offres structurées à Montréal-Nord : si tu arrives comme immigrant, tu débarques chez ton cousin, ton frère. Sinon il n’y a nulle part où tu peux aller».
Les résidents de l’arrondissement méritent une administration ouverte et à l’écoute. Ils ont trop longtemps été laissés pour compte.
Le logement doit redevenir une priorité à Montréal Nord ! Mon administration le fera !
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Avec un taux de chômage de 14 %, Montréal-Nord a un urgent besoin de mesures structurantes, concertées et innovantes pour stimuler son développement économique. On ne peut plus attendre !
J’ai l’expérience et la volonté d’amener un vrai changement de cap et faire de Montréal Nord un arrondissement prospère pour tous !
Manon F. Labelle a commenté sur Facebook
«Vous avez bien raison ! Il faut agir très rapidement ! Bonne chance Madame ! Nous avons besoin de toutes les forces vives du milieu. Au plaisir de vous croiser !’ »
Luc Fernandez, chef intérimaire de projet Montréal a déclaré en entrevue à Radio-Canada qu’il est allé chercher Kerlande Mibel qui a travaillé à diminuer le taux de chômage de la clientèle multiethnique de Zwart communication parce que l’enjeu de la campagne électorale à la mairie de Montréal-Nord est économique. Ça aide d’avoir du côté e Projet Montréal une candidate ayant l’expérience concrète d’aider sa communauté socialement. Elle a les aptitudes. Tout entrepreneur est une personne qui consacre du temps dans son travail. Il a besoin d’avoir un réseau de soutien large de toutes les communautés culturelles. C’est le cas de madame Mibel. Elle a travaillé avec toutes les communautés de Montréal-Nord y compris les personnes de minorités visibles qui comptent 17 à 18% de taux de chômage. Pour être entrepreneur et réussir, Il faut avoir un bon plan d’affaires. Il faut être structuré. Tout projet demande d’être préparé. La banque va évaluer le taux de risques. Être stable, équilibré, bien entouré. Savoir faire le choix des priorités, un plan, un calendrier. Avec une femme entrepreneur e nous sommes en route vers le succès à la mairie de Montréal-Nord.
Quand les temps sont durs, les durs passent à l’action. C’est ce qu’a fait Kerlande Mibel. Depuis le 13 mars Elle sera la candidate de Projet Montreal au scrutin du 24 avril 2016 annoncé par le directeur des élections du Québec pour combler le poste de maire de Montréal-Nord laissé vacant par Gilles Deguire de l’équipe Coderre qui a démissionné suite aux accusations de agressions sexuelles sur une mineure porté contre lui au début du mois de janvier 2016.
Madame Mibel a 41 ans. Elle se dit un produit de Montréal-Nord. » Cette native du Cap-Haïtien en Haïti est arrivée rue Monty à Montréal-Nord à l’âge de 8 ans. Elle est la fille d’une couturière qui a fait carrière sur la rue Chabanel. Son père est chauffeur de taxi à Montréal. Elle veut« refaire la réputation de Montréal-Nord et souhaite « que ce soient les Nord-Montréalais qui la définissent ». « Montréal-Nord a nourri et stimulé ma curiosité pour le monde à travers mes profs. Ils m’ont fait croire qu’il n’y avait que des opportunités, que tout était possible. Je veux faire de Montréal-Nord une plateforme d’intégration comme ce fût le cas pour moi. »
Elle ajoute :
»Je suis une enfant, un produit de Montréal-Nord. Petite, je m’installais à la bibliothèque de Montréal-Nord tous les samedis. Je suis fière de mon arrondissement. »
De 2009 à 20011, elle a été à la tête de la jeune chambre de commerce haïtienne de Montréal. De 2010 à 2011, elle a occupé le poste de conseillère politique au cabinet du maire de Montréal. Elle est la présidente de Zwart communication, une agence spécialisée dans le marketing multiculturel.
Il est temps de s’attaquer de front au chômage et au décrochage social, dit-elle. Elle ajoute :
« Il est temps de miser sur la jeunesse, de stimuler l’emploi, de faciliter l’entrepreneuriat. Nous pouvons faire de Montréal-Nord une plateforme créatrice et inspirante. Je suis motivée, entourée d’une équipe qui fera en sorte de bâtir un projet riche d’espoir à Montréal-Nord », a lancé la québécoise noire d’origine haïtienne de Projet Montréal.
Kerlande Mibel, elle-même mère seule, a accouché de son fils Dietrich à l’âge de 20 ans, alors qu’elle sortait de son premier examen du Bac à l’UQAM. Elle se souvient : « Je suis en plein examen mi-parcours. Deux semaines après mon accouchement, je suis au café à côté de l’UQAM, j’allaite mon enfant avant qu’un ami ne le garde pour que j’aille passer mes examens. » Son fils a été un catalyseur pour elle : « Beaucoup de choses que j’ai faites, je les ai faites pour que mon fils me voie accomplir des choses intéressantes. »
L’entrepreneuriat en fer de lance
L’importance d’être à l’écoute de la jeunesse est une leçon que le père de Kerlande a transmise à celle qui se remémore les soirées où son « père et ses amis jouaient au bésigue, discutant le samedi soir en regardant le hockey. Mon père forçait ses amis à m’écouter car, pour lui, ce que j’avais à dire était important. » Elle reconstitue cette logique de renforcement auprès de son fils qui l’a suivie sur « tous les conseils d’administration, à la Jeune Chambre de commerce haïtienne. Son fer de lance demeure l’entrepreneuriat, acquis durant son mandat de responsable du développement des affaires de la Compagnie F. D’ailleurs, l’ancien maire de Rosemont Petite-Patrie, André Lavallée, disait souvent « Kerlande, c’est la meilleure “pusher” de l’entrepreneuriat féminin. »
Il ne faut donc pas s’étonner que le chef par intérim de Projet Montréal, Luc Ferrandez, déclare à son attention : « Tous les Montréalais ont besoin de toi, pas seulement à Montréal-Nord, mais nous avons besoin de toi au centre des affaires. Nous avons besoin de toi dans la culture, dans le mouvement féministe montréalais. En plus, tu es représentante d’une communauté qui a pris sa place à Montréal. Nous sommes à une étape où nous voulons que les Haïtiens prennent le pouvoir à Montréal en tant que Montréalais. » Cela pourrait être dès le 24 avril, date de l’élection partielle à Montréal-Nord.
Saura-t-elle livrer la marchandise comme le fait si bien le maire Anie Samson de Villeray Saint-Michel Parc Extension, depuis quelques années? Qui vivra, Verra. Moi, je crois que oui.
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