LE MONDE DU CENTRE-NORD DE MONTRÉAL A 33 ANS éditorial juin 2016

photo 2011

 

LE MONDE DU CENTRE-NORD DE MONTRÉAL A 33 ANS

Un journal communautaire permet de faire s’exprimer le citoyen ordinaire, ce que les journaux privés ne font pas adéquatement. Un journal communautaire ne vise pas le sensationnalisme, mais plutôt à informer la population des besoins de prévention comme aspects positifs et négatifs de la vie.

 

Le défi de survie est toujours grand. Nous avons besoin de votre soutien et de vos encouragements pour poursuivre ensemble notre mission.  Merci mille fois à tous les bénévoles qui ont travaillé au journal au cours de ces trente-trois années, sans eux le journal ne serait pas là. Merci.

 

Le journal est issu du groupe communautaire » Le carrefour populaire de Saint-Michel». Le groupe, qui éditait alors un bulletin de liaison, se joignit ainsi au mouvement naissant de la presse communautaire à Montréal. Le comité était alors dirigé par Monsieur André Gosselin, notre président et directeur fondateur et comprenait Messieurs Michel Carreau, Claude Mallette. Christian Rioux, ainsi que Mesdames Danielle Girouard, Thérèse Eustache et Lise Gagnon.

 

En septembre 1983 paraît le premier numéro de ce qui deviendra un mensuel classique aujourd’hui : Le petit Monde DE SAINT-MICHEL qui deviendra LE MONDE DE MONTRÉAL.  Les membres fondateurs ont été nommés membres honoraires à vie sous la présidence de M. Fritzner Pierre (2003)

De format tabloïde, le tirage du petit Monde atteignait déjà, à l’époque, le chiffre significatif de 10000 exemplaires. Aujourd’hui encore nous tirons 12 pages couleur à 10000 exemplaires.  Merci à toutes les personnes qui annoncent dans LE MONDE. Grâce à vos annonces, nous irons plus loin

 

Envoyez vos annonces à C.P. 201, succursale Saint-Michel H2A 3L9 ou par courriel à paulalexisfrancois@mensuellemonde.com

 

 

Où sont les Jacques Parizeau d’Ayiti

Paul-Alexis François

La salutation du peuple Ndébélé se dit « sawubona » – je vous apprécie, je vous respecte, vous êtes important pour moi. La réponse est « sikhona» – donc j’existe pour vous.

La salutation du peuple Ayisyen se dit « onè » – je vous apprécie, je vous respecte, vous êtes important pour moi. La réponse est « respè » – donc je vous respecte pour cela.

Je sais d’avance que si pour la circonstance je vous salue en bon ayisyen en vous disant « onè » vous allez répondre en chœur « respè » en tout cas, je l’espère.

Je suis si heureux de vous reparler aujourd’hui, après une absence de deux mois, que je me permets de vous saluer en ayisyen, ma langue maternelle.  Je suis d’autant plus heureux de le faire, qu’après plusieurs nuits d’insomnie, je viens juste de recevoir, par courrier électronique, le thème de l’éditorial. Où sont les Jacques  Parizeau d’Ayiti.

Il était 9 heures du soir. Il faisait très chaud, j’essayais en vain de  dormir; c’était impossible.  Je roulais de gauche à droite sur le lit. Je fermais les yeux, je mettais tantôt l’oreiller sur ma tête pour créer une atmosphère favorable au sommeil, c’était impossible. Je l’enlevais, sans succès. J’essayais  de mettre l’oreiller entre mes jambes, une autre technique qui fonctionne des fois, en vain, cette fois. Je me lève, je fais les cents pas dans la chambre, avant d’aller me recoucher. Ce fut en pure perte, peine perdue.

Alors, je fais ce que fais toujours, en dernier recours. Je me mets à chanter la très belle chanson du chanteur français Robert Cogoi, chanteur très connu  dans le Nord de la France et en Belgique, dans les années 60  et en Ayiti, dans les années 70, quand j’avais à peu près 17 ans. Il chante toujours.  Je l’ai vu chanter l’année dernière.  Il a gardé sa jolie voix.  J’ai eu la chance de lui parler et de lui dire combien j’apprécie encore cette magnifique interprétation.  Je lui ai dit aussi qu’à chaque fois que je rencontre un obstacle que je suis incapable de surmonter par les voies naturelles, je me mets à chanter cette chanson pour invoquer le secours du surnaturel.

Je lui ai dit aussi que cette chanson qui passait souvent aux entr’actes du cinéma Éden su Cap Ayisyen quand j’avais à peu près 17 ans me revient toujours à l’esprit dans des moments difficiles. Vous pouvez retrouver la version intégrale de cette chanson sur You tube.

Tout ceci pour vous dire qu’ensuite, j’ai pu m’endormir vers minuit.  Pendant la nuit, j’ai eu une vision. Je voyais le ciel étoilé d’un bleu intense, s’illuminer.  Il s’ouvrit lentement  et je vis mon ordinateur portable qui sortait du ciel au bout d’un vil quasi invisible.  Je regardais les yeux grands ouverts, incrédule.  Je me disais en moi-même mais, le portable est sur mon bureau.  Je le voyais qui montait et descendait près de la fenêtre de ma chambre à coucher.  Je me réveillai en sursaut et regarder l’heure,.  L’horloge électronique indiquait mercredi 9 septembre quatre heures du matin.  Je fus sur pied en quelques minutes.  Je me rendis aussitôt sur mon bureau pour constater que le portable était bien à sa place. Je l’ouvris et me rendis immédiatement à la boîte de réception de gmail. J’avais un message portant la mention urgent de la part de pasteur Simon originaire de la république démocratique du Congo qui vit depuis 2007 à Trois Rivières en Mauricie où il opère un ministère évangélique très connu fréquentée par des personnes originaires d’Ayiti, du Congo et de divers pays d’Afrique comme le Caméroun et le Benin par exemple.
Le Message était libellé comme suit :
Bonjour Paul-Alexis
Voici une chronique qui parle d’Haïti publié dans le Québec des régions. J’ai pensé que ça pourrait t’intéresser.
http://www.amecq.ca/chronique/2015/7/3/ou_sont_les_parizeau_d_haiti/

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L’effet Parizeau

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Jacques Parizeau 1981
Jacques Parizeau 1981

Nous sommes demandé c’est quoi l’impact de l’intervention de cet homme sur le Québec d’aujourd’hui d’où le titre de l’éditorial.

Selon Évens Valcin, metteur en scène de l’Alliance socioculturelle et d’aide pédagogique de renommée internationale, Jacques Parizeau est un bâtisseur. Curieux de l’entendre dire cela, je lui ai posé des questions pour recueillir l’impression d’une personne qui a immigré au Québec au début des années 70. On a fait le tour de la question et nous sommes arrivés à certaines conclusions.   L’économie du Québec est une économie moderne et ouverte qui a longtemps maintenu une balance commerciale positive. Depuis la signature de l’accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis (ALE) en 1987, les exportations du Québec vers le territoire américain ont considérablement augmenté.  Grâce aux politiques mises en place par Jacques Parizeau dont nous avons rapidement fait le tour dans notre  éditorial du mois d’octobre, le Québec a pu être entre 1955 et 1987 augmenter sa productivité dans plusieurs sphères de son économie que ce soit dans le secteur primaire, secondaire ou tertiaire.  Ceci a permis au Québec de profiter de l’accord du libre échange de 1997 pour augmenter considérablement ses exportations vers le territoire américain mais aussi dans diverses régions du globe.

L’économie du Québec est diversifiée et comporte plusieurs activités regroupées en trois grands secteurs :
•Le secteur primaire regroupe l’exploitation des ressources naturelles : pêche, forêt, mines, hydroélectricité, agriculture;
• Le secteur secondaire est celui de la transformation par exemple: manufacture, agroalimentaire, pâtes et papiers.

• Le secteur tertiaire, ou secteur des services, comprend notamment: les banques ,la finance, le tourisme, le commerce, l’administration, les technologies de l’information, la biotechnologie et l’industrie pharmaceutique.

•Impact des mesures prises après l’ère Duplessis sur le secteur  primaire

Ressources naturelles
Les ressources naturelles et l’énergie demeurent très importantes pour son économie. Le Québec dispose en effet d’un territoire riche en ressources hydrauliques, en forêts de conifères de toutes sortes et en minéraux. Le sort de certaines régions est étroitement associé à l’extraction et à la transformation des matières premières.  Des législations prises grâce aux interventions de Jacques Parizeau en tant que Haut fonctionnaire de l’État sous divers gouvernements de l’Union Nationale , du parti Libéral du Québec ou du parti Québécois, ont permis de développer considérablement ces ressources.  Il a eu un effet positif remarquable sur le développement de ce secteur de l’économie québécoise.

Hydroélectricité

La centrale de Carillon, une installation hydroélectrique de 752 MWconstruite par Hydro-Québec dans lesBasses-Laurentides. Elle a été inaugurée en 1962.

L’abondance des ressources hydriques du Québec lui permet d’exploiter l’énergie hydroélectrique. L’État québécois, par le biais de sa société d’État Hydro-Québec, développe ce potentiel depuis la fin des années 1940 avec des investissements massifs dans 59 aménagements hydroélectriques qui avaient, en 2008, une puissance installée combinée de 34 118 MW12. Dotée d’une abondante production d’énergie renouvelable disponible à bas prix, Hydro-Québec a remis à son actionnaire unique, le gouvernement du Québec, la somme de 9,2 milliards de dollars en dividendes au cours des exercices 2004-2008 , et ce, malgré des tarifs d’électricité qui figurent parmi les plus bas en Amérique du Nord.

Forêt
La forêt occupe près de 760 000 km2 et génère des coupes de 55 millions de m3 annuellement. L’industrie des pâtes et papiers et autres produits du bois génèrent plus de 18 milliards annuellement. La foresterie occupe la seconde position en termes d’exportations (11 milliards) et est la source principale d’industrie manufacturière dans plus de 250 municipalités.

Producteur minier

L’Abitibi-Témiscamingue a été la première région à voir un boum minier. Depuis, les régions de Matagami, Chibougamau, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Grand-Nord et de la Côte-Nord ont été explorésé Le Québec est un important producteur minier. En 2010, il était le plus important producteur de zinc et le deuxième plus important producteur d’or et de minerai de fer au Canada. En 2015, l’industrie générait environ 45 000 emplois directs et la valeur des expéditions minières a atteint 6,8 milliards de dollars. Le Québec est le troisième producteur mondial d’aluminium derrière la Chine et la Russie, avec 7 % de la production mondiale.

Agriculture

Le secteur de l’agriculture employait 58918 personnes au Québec en 2006. Lavallée du Saint-Laurent est une région agricole fertile et propice à une variété de cultures. On y produit entre autres des fruits, des légumes, des céréales, et des fourrages. Les productions animales sont concentrées autour de la production laitière et de l’élevage. Depuis une vingtaine d’années, le secteur de production porcine a connu une expansion considérable. Le Québec produit également des volailles, des œufs, du bœuf et de l’agneau. Le Québec a la particularité d’accueillir sur son territoire une grande quantité d’érables à sucre. Le Québec est le premier producteur mondial de sirop d’érable, loin devant les États-Unis.

•Le secteur secondaire

La confection de produits dans les manufactures et les usines locales est toujours en diminution. Les compagnies choisissent plutôt les manufactures situées dans les pays où l’on paie la main-d’oeuvre à très bas salaire.

Produits alimentaires
Les exportations québécoises de produits alimentaires ont augmenté de 75 % entre 1999 et 2002, atteignant 3,6 milliards de dollars. En 2002, plus de 150 pays ont importé de ces produits, dont 88 % avec trois partenaires, soit les États-Unis (75,1 %), l’Union européenne (5,5 %) et le Japon (7,4 %). L

• le secteur tertiaire

Le secteur des finances et de l’assurance emploie plus de 168 000 personnes au Québec. De ce nombre, 78 000 sont employés par le secteur bancaire, 53 000 par le secteur de l’assurance et 20 000 par le secteur des valeurs mobilières et de l’investissement.

Biotechnologie
Le secteur de la biotechnologie compte environ 130 compagnies employant 4 700 personnes. L’industrie québécoise se classe troisième en Amérique du Nord pour sa taille, juste après la Californie et le Massachusetts.

Industrie pharmaceutique
Avec 381 compagnies et 24 550 employés dans la pharmaceutique, la recherche et développement, la fabrication, et les secteurs connexes, l’industrie des produits de santé du Québec est l’un des secteurs économiques les plus importants du Québec moderne.

Tourisme
En 2002, les recettes dans le secteur du tourisme s’élevaient à 7,3 milliards. Environ 27,5 millions de voyages ont été fait au Québec, dont 72 % par des Québécois eux-mêmes, 15 % par des Canadiens des autres provinces, 9 % par des Américains et 4 % à partir d’autres pays. Le secteur emploie environ 330 000 personnes et soutient 34 000 entreprises.

Technologie de l’information

Employant plus de 100 000 travailleurs, le secteur des technologies de l’information du Québec est en forte croissance depuis quelques années. Particulièrement forts , sont les secteurs des télécommunications, des logiciels multimédia, des services informatiques, de la microélectronique et des composants. Quelque 115 entreprises de télécommunication sont implantées au Québec.

Le secteur du multimédia est particulièrement actif, surtout depuis la fin des années 1990. Plusieurs milliers de personnes travaillent à Montréal et à Québec pour des compagnies de développement de jeu vidéo telles Ubisoft, Electronic Arts, Microïds, Strategy First,Eidos, Activision, A2M, Frima studio.
Montréal est la ville qui a donné naissance à deux importants concepteurs de logiciels d’animation 3D : Softimage et Discreet. Les services informatiques, le développement de logiciel, et le génie-conseil emploie 60 000 travailleurs spécialisés.

En 2004, environ 8 000 personnes travaillaient dans les industries des systèmes optiques et photoniques au Québec. La recherche et développement se concentre particulièrement dans la région de Québec, alors que les opérations et la production sont plutôt localisées dans la région de Montréal. Le Québec compte environ 20 entreprises dans le laser, la fibre optique, le traitement de l’image, et les secteurs connexes.

En 2008, le PIB du Québec s’élève à 248,4 milliards USD à parité de pouvoir d’achat (PPA), soit 19,0 % du PIB canadien. Bien que 94e dans le monde au chapitre de la population pour la même année, le Québec occupe ainsi le 44e rang pour ce qui est de la taille de son économie, devant le Portugal (45e), le Danemark (51e). Le produit intérieur brut par habitant du Québec atteint, en 2008, 32 051 USD PPA, derrière la France, le Japon et Bahreïn, mais devant l’Espagne, l’Italieet la Grèce. Le Québec occupe ainsi la 27e position en 2008. En tenant compte de l’ensemble du commerce extérieur de biens et de services, y compris le commerce interprovincial du Québec qui vaut 39,6 % des exportations vers toutes les destinations en 2008, les exportations du Québec s’établissent à 51,8 % de son PIB Institut de la statistique du Québec, « Comparaisons économiques internationales», 2009-07-07.

Aérospatiale

L’industrie aérospatiale du Québec se classe au 6e rang mondial pour sa valeur de production. En 2002, le secteur aérospatial comptait environ 260 compagnies employant quelque 40 000 personnes.

Transport terrestre
L’industrie ferroviaire et automobile générait des revenus de 7,2 milliards au début de 2004. Ce secteur emploie environ 35 000 personnes.

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discours de réception de Dany Laferrière à l’académie française,

 

Paul-Alexis François

Le discours de réception de Dany Laferrière à l’académie française, la plus prestigieuse institution littéraire du monde, selon lui, a commencé par son unique rencontre avec son prédécesseur Hector Bianciotti  et s’est terminé par Hector Bianciotti. Il y a là matière à réflexion.  Je me demande  pourquoi est-ce que la vénérable institution française a-t-elle opté pour Laferrière et Bianciotti pour occuper le fauteuil numéro 2 de l’Académie française.

En plusieurs occasions, il mentionne Legba dans son discours. Legba se profile dans chacun de ses romans.  Il lui a permis de rencontrer Bianciotti. Il lui a défendu de me rencontrer personnellement.   Il est présent sur son épée d’académicien. Chapeau bas Legba, tu as un cheval très soumis et reconnaissant.  Avec tout le respect que j’ai pour toi, mon Dieu est celui de Jésus de Nazareth en Palestine.  Il me permet lui aussi d’écrire et de passer du monde visible au monde invisible comme Jésus le faisait quand il marchait sur les eaux ou quand il pénétra au Cénacle le jour de la Pentecôte.

Il fait mention dans son discours de la France trafiquante de personnes humaines originaire d’Afrique qui a été mise à la porte en Haïti tout en gardant sa langue.  Erreur monumentale, selon moi. Sinon, les autorités françaises de vil pain ne seraient pas revenues en Haïti en 2004 pour déporter en Afrique le président démocratiquement élu par la majorité des haïtiens.

Ces guerriers n’avaient rien contre une langue qui parlait parfois de révolution, souvent de liberté, a-t-il dit.  Faux, la plupart de ces guerriers et de leurs descendants ont toujours refusé de s’en servir.  Ils ont inventé leur propre langue aujourd’hui parlé et écrite par des millions de personnes en Haïti.  Il y a un proverbe haïtien qui dit : « Pale franse pa di lespri pou sa » c’est-à-dire que « Parler français ne veut pas dire pour cela être intelligent».  Même Legba, après l’avoir interrogé au sujet de l’immortalité des académiciens, semblait déçu de l’entendre dire que c’est la langue qui traverse le  temps  et non l’individu qui la parle, mais que cette langue ne perdurera que si elle est parlée par un assez grand nombre de gens. Il est parti en murmurant : « Ah, toujours des mots… » Je reprends les mots utilisés par Dany Laferrière lui-même. Peut-être que Legba voulait lui rappeler que les haïtiens ont payé le grand prix pour l’éduquer en français de la maternelle è l’université. En plus d’accepter de donner généreusement aux dictateurs de la France en 1825 des milliards de dollars américains pour les remercier d’avoir contribuer è enlever des millions d’africains pour les exploiter sexuellement et matériellement de façon à financer leurs guerres et renforcer leurs économies, l’élite bilingue haïtienne s’est servi de l’argent de millions d’haïtiens unilingues haïtien pour la promotion de la langue française.  Ces millions de congos ti zorèy unilingues haitianophones ont eu droit à un grand silence dans le discours de Dany Laferrière.

Monsieur Laferrière parle de ceux qui ont occupé avant lui le fauteuil numéro 2 : Dumas, Borges, Valéry, Whitman, Jean-François de Beauvoir, ami de Voltaire, qui participa comme Henri Christophe à la guerre de l’Indépendance américaine sous le commandement du comte de Rochambeau père de général François Donatien Rochambeau envoyé en Haïti  par les autorités française de l’époque. Monsieur La ferrière dit de lui qu’il fut le pire bourreau envoyé à Saint-Domingue qui deviendra Haïti après la défaite de l’armée napoléonienne à Vertières. C’est faux de dire qu’il a été envoyé à Saint-Domingue qui deviendra Haïti après. Avant d’être baptisé Hispaniola par les criminels espagnols puis Saint-Domingue par les criminels  français qui s’adonnaient à la traite des africains crime pour lesquels ils n’ont jamais été punis ni ne se sont jamais excusés,  Haïti était déjà appelé Ayiti, kiskeya ou Boyo par ses premiers occupants.  Le général Jan Jak Desalin le leur a rappelé, Laferrière a oublié. . François Donatien Rochambeau fit venir de Cuba des chiens pour chasser les africains en fuite.

Il parle de Bolivar qui séjourna trois mois en Haïti, du 24 décembre 1815 au 31 mars 1816. Épuisé et défait, il chercha de l’aide auprès du général Pétion, alors président de la jeune république haïtienne. Au terme de son séjour Pétion lui fournit un bateau, des hommes et des armes. En échange il lui demanda de libérer les africains et leurs descendants des pays conquis au nom d’Haïti.

Il parle de Dumas qui a occupé aussi le fauteuil numéro 2. Ce n’était pas le Dumas des Trois Mousquetaires mais plutôt son fils, l’auteur de La Dame aux camélias. C’est une africaine qui a donné naissance au général Dumas, le grand-père de Alexandre Dumas fils. Il souligne que le nom Dumas ne vient pas du père, le marquis de La Pailleterie, mais de la mère, une jeune africaine du nom de Marie Louise Césette Dumas. Il ajoute que Montesquieu, avec ses observations critiques et ironiques sur l’esclavage des africains, pourrait se retrouver facilement dans un manuel d’histoire de l’Amérique, puisque l’esclavage des africains est à la base de la prospérité de ce continent.

Il parle des exilés qui se sont adonnés à l’écriture comme lui : René Depestre et Émile Olivier. Il  souligne que René Depestre, qui vit à Lézignan-Corbières depuis des années, dit que sa table d’écriture donne sur Jacmel, sa ville natale. Émile Ollivier, qui a passé une grande partie de sa vie à Montréal, affirme qu’il est québécois le jour et haïtien la nuit. Les exilés, nous dit-il, font ça pour que vers la fin, au moment où tout s’obscurcira, ils puissent retrouver le chemin du retour. Exilé, moi-même, je comprends tout à fait ce langage. Il a aussi parlé de ce trio qui a inscrit la dignité africaine au fronton de Paris : le Martiniquais Aimé Césaire, le Guyanais Léon-Gontran Damas, et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor. Ce dernier a occupé pendant dix-huit ans le fauteuil numéro 16. C’est lui qui nous permit de passer, sans heurt, de la négritude à la francophonie. Chaque fois qu’un écrivain, né ailleurs, entre sous cette Coupole, dit-il, un simple effort d’imagination pourra nous faire voir le cortège d’ombres protectrices qui l’accompagnent. Vous pourrez lire l’intégralité du discours de Dany Laferrière sur notre pageFaacebook

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Éditorial mai 2016

19 mai 1816 19 mai 2016

200e anniversaire du Décès de madame Suzanne Simon Louverture

 Suzanne Simon Louverture

Toussaint Louverture avait épousé Suzanne Simon Baptiste, femme de descendance africaine  libre, déjà mère d’uen enfant, Placide. Elle lui donnera deux fils: Isaac et Saint-Jean. Après sa mort, sa famille dut s’installer à Agen, en France. Son troisième fils y mourra de langueur et sa femme y expirera en 1816. Son fils Isaac décédera à Bordeaux le 26 septembre 1853

L’arrestation de Toussaint

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Toussaint Louverture a été arrêté le 7 juin 1802 alors qu’il arrivait au rendez-vous convenu sur l’habitation Georges avec le général Brunet vers huit heures du soir. Suite au complot préparé par celui-ci, Louverture fut garrotté, malmené, puis conduit aux Gonaïves. Il fut embarqué sur la frégate La Créole, qui immédiatement partit à destination du Cap. Le 11 – 12 juin 1802 au large du Cap, Louverture fut transféré sur le vaisseau Le Héros. C’est en montant sur Le Héros qu’il dit au commandant du vaisseau Savary ces mots célèbres: « En me renversant, on n’a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l’arbre de la liberté des Noirs ; il repoussera par les racines, parce qu’elles sont profondes et nombreuses. »

Cette déclaration de Toussaint Louverture explique en partie le fait que son successeur le général Jean Jacques Dessalines ait fait introduire dans l’article 3 de la constitution haïtienne que toute personne africaine ou de descendance africaine en captivité par des trafiquants humains n’avaient qu’à toucher le sol haïtien pour devenir libre par conséquent citoyen haïtien.  Ce que l’humoriste Badaoui considère comme un excès de fierté quand les haïtiens considèrent les noirs de la diaspora africaine et leurs descendants nés en captivité par les trafiquants humains européens n’est en fait qu’une réalité dont rêvait Toussaint Louverture et qui a été inscrit dans la constitution haïtienne en1804 par le général en chef des forces armées ayisyennes qui ont vaincu les forces armées du trafiquant humain en chef , l’européen Napoléon Bonaparte.

Le 16 juin 1802, Le Héros, avec sa cargaison de prisonniers, partit du Cap pour se rendre en France.

L’arrestation de Suzanne

Suzanne Simon Baptiste, de son côté, avait été arrêtée le 8 juin 1802 avec les membres de sa famille, sa maison livrée au pillage. Elle fut embarquée avec son mari Toussaint Louverture, ses fils et de nombreux domestiques. Toussaint, lui-même, fournit une idée de sa relation avec sa femme dans Le Moniteur universel du 9 janvier 1799 : « Jusqu’au moment de la Révolution, je n’en avais pas quitté ma femme une heure ; nous allions travailler à notre place (champ) en nous donnant la main, nous revenions de même. À peine nous apercevions-nous des fatigues du jour… Le ciel a toujours béni notre travail ; car non seulement nous vivions dans l’abondance et nous faisions des épargnes, mais nous avions encore le plaisir de donner des vivres aux africains de l’habitation et à leurs descendants  quand ils en manquaient. Le dimanche et les fêtes, nous allions à la messe, ma femme et moi et mes parents. De retour à la case, après un repas agréable, nous passions le reste du jour en famille, et nous le terminions par la prière que nous faisions en commun. »

Madame Louverture révéla qu’aussitôt arrêtée, elle et Toussaint furent maintenus dans les fers, enchaînés, et à peine nourris pour rester en vie. Elle pensait qu’arrivés à Bordeaux en France, et bien que dans la même prison au début, pensait-elle, ils furent séparés, et elle ignorait totalement ce qui arriva ensuite à son mari

Les tortures endurées par Suzanne

Suzanne Simon Baptiste Louverture se trouvait aux États-Unis vers la fin de décembre 1804 ou au début de 1805 après son incarcération en France. À son arrivée sur le continent américain, Le Herald de New York avait rencontré ce « monument vivant de l’humanité » et lui consacra tout un article à la date du 5 janvier 1805. En début de texte, le journal affirmait : « Les membres mutilés et les nombreuses cicatrices de madame Toussaint sont des preuves visibles des instruments de torture dont on a fait usage sur sa personne dans les cachots de la France libre, éclairée et civilisée… »

Elle renseigne que son premier interrogatoire eut lieu en présence d’un beau-frère de Lucien Bonaparte (le second des frères de Napoléon – 1775-1840) nommé Pierre, qui lui dit : « Ta fosse est creusée et ton dernier jour est venu si tu n’avoues pas l’endroit où Toussaint tient sa correspondance secrète avec les Anglais et/ou il a enfoui le trésor tant recherché par les Français. »  Suzanne répondit qu’elle n’était au courant d’aucune transaction secrète avec les Anglais, mais que quand Leclerc fit traîtreusement capturer son mari, il avait sur lui tous ses papiers et aussi tout son argent estimé à 300 000 livres, que c’était tout ce qu’elle savait. Elle fut alors renvoyée dans sa cellule. Au milieu de la nuit, le commissaire de police Pierre Pierre revint dans la cellule avec quatre gens d’armes d’élite ; elle fut entraînée cette fois dans une salle souterraine et le commissaire lui montra les instruments de torture qui l’attendaient en réitérant les mêmes questions et menaces qu’auparavant. En dépit des larmes, des prières, des supplications, et même de sa déclaration qu’elle était dans un état de grossesse, rien n’arrêtait ses bourreaux. Les gens d’armes la terrassaient, la saisissaient. Elle s’évanouit ; malgré cela les mêmes questions revenaient et les tortures s’accentuaient quand elle perdit totalement ses sens. Quand Suzanne revint à elle, ce serait pour constater qu’elle avait eu une couche prématurée. L’accouchement du fœtus mort fut opéré par la femme d’un des gens d’armes. Ainsi, Toussaint Louverture et sa femme Suzanne Simon Baptiste seraient en attente d’un enfant lors de leur arrestation par Leclerc. Ensuite, elle vint à développer une maladie qui dura quelque six mois alors que la pression psychologique se poursuivait : on lui disait à tout bout de champ qu’elle pouvait recouvrer la liberté, qu’elle pouvait revoir son mari. Quand elle put reprendre un peu de forces, Pierre Pierre s’amena un soir au cours de la nuit ; d’un ton joyeux, il dit à madame Louverture que Bonaparte lui permettait généreusement d’aller rejoindre son mari à Paris.

Les tortures à Paris

Mensonge ! Au cours du voyage vers Paris, deux agents de police surveillaient madame Louverture à qui l’ordre a été intimé de ne pas révéler son identité en cours de route, sous peine d’emprisonnement. Était aussi présente une de ses servantes qui étaient venues avec elle de Haïti. Ne pouvant se parler entre elles, sinon en langage de signes, la servante lui fit comprendre qu’elle aussi portait des cicatrices résultant des tortures infligées. Le carrosse qui conduisait madame Louverture arriva à Paris vers onze heures du soir. La prisonnière fut conduite à la préfecture de police, d’où le préfet donna l’ordre de la conduire au Temple, en prison. Au cours de la soirée du lendemain, madame Louverture fut introduite au-devant du grand juge Régnier et d’un chef de police nommé Réal. Là, le secrétaire Desmarrais lut le procès-verbal relatant tout ce qui avait été dit dans les interrogatoires précédents, signé par Pierre Pierre et les quatre gens d’armes mentionnés ci-dessus. Le juge Régnier la somma d’être plus précise, car, prétendait-il, Toussaint son mari avait avoué davantage qu’elle, et donc qu’elle était dans l’obligation de parler, car c’était le seul moyen d’obtenir la liberté et d’éviter de nouvelles tortures. N’ayant rien à ajouter, elle reprit ses déclarations faites à Bordeaux, où elle pensait être. Soudain, elle fut saisie par les gens d’armes et bousculée dans un cachot en dégringolant soixante-dix marches pour y arriver. Cette fois-ci, elle fut mise toute nue et connut de nouvelles tortures. Desmarrais voulait savoir le nom des agents secrets du gouvernement anglais à la Jamaïque, les transactions qu’ils avaient effectuées en ce qui a trait aux maisons en Angleterre et en Amérique qui leur avaient rapporté de l’argent et à qui cet argent avait été remis ; de plus, ils voulaient savoir où en Haiti un trésor estimé à une valeur de dix millions en or avait été enterré. Il semble que les tortures endurées précédemment n’étaient qu’un jeu d’enfant en comparaison de celles infligées à Paris. Sous peu, ne pouvant plus résister, elle perdit ses sens, ses facultés de penser, de parler, et elle perdit connaissance et ne put se souvenir de ce qui lui arriva dans le Temple. Quand elle se reprit, elle se retrouva enfermée et enchaînée à l’hôpital de la Salpêtrière, près du Jardin des Plantes à Paris au début d’avril 1804 ; Suzanne Simon Baptiste était encore torturée alors que Toussaint son mari était mort depuis belle lurette, soit un an auparavant, au fort de Joux dans le Jura, le 7 avril 1803. À la Salpêtrière, le chirurgien général Lallemand présenta un rapport sur l’état de santé de madame Louverture en convalescence. Finalement, les autorités françaises permirent à son fils de la visiter ; ce qui la réconforta davantage.

Le Herald de New Yorkdu 5 janvier 1805

Cependant, ces nouvelles dispositions de Bonaparte n’étaient pas sans raison. Un de ses fils dut prendre l’engagement de rentrer en Haïti et de fomenter un parti contre Dessalines ; madame Louverture dut promettre qu’elle allait coopérer avec son fils, elle dut de même signer un protocole reconnaissant les bons traitements qu’elle reçut en France. À ces conditions, elle et son fils furent transférés dans une maison de détention à Paris, en attendant le prochain bateau qui pourrait les amener en Amérique. Toutefois, dans cette maison de détention, il semblerait que madame Louverture et son fils furent bien traités, avec respect et humanité. Néanmoins, « avant son départ, elle reçut de Bonaparte mille louis d’or, comme une indemnité de sa détention en France ; et madame Bonaparte lui envoya une bague de diamants de la valeur de cinq cents louis d’or, avec une lettre, par laquelle elle lui témoignait qu’elle était pénétrée de sa situation, et l’engagea à oublier le passé, et à se ressouvenir qu’elle était née française ». Le Herald de New York relatait que madame Louverture avait personnellement raconté sa saga à une certaine madame Bernard. Cette dernière, dans une lettre envoyée à Londres, confirmait que madame Louverture, suite aux tortures, avait perdu l’usage de son bras gauche, et qu’elle n’avait pas moins de quarante-quatre cicatrices dans différentes parties du corps. Le journal du 5 janvier 1805 précisait encore que madame Louverture était « un monument vivant de l’humanité », et vu que le climat des États-Unis ne lui était pas favorable à cause de sa santé affaiblie, qu’elle avait l’intention de s’établir à la Jamaïque aussitôt qu’elle aurait réuni une partie de ses avoirs et si le gouvernement le britannique lui permettait. Suzanne Simon Baptiste, veuve de Toussaint Louverture, mourut longtemps après à Agen, France, dans les bras de ses fils Placide et Isaac Louverture le 19 mai 1816.

Référence : Madame Toussaint – Gazette politique et commerciale d’Haïti du jeudi 28 mars 1805, l’an deuxième de l’Indépendance, numéro 16.

New York Herald 5 janvier 2005

Le Crime de Napoléon, par Claude Ribbe (Privé, 2006).

Haïti, l’insupportable souffrance, par Randall Robinson (Editions Alphé/Jean-Paul Bertrand, 2010).

ayitiÉditorial avril 2016

Ayiti une grande nation

Depuis quelques mois, nous vous avons parlé de Jacques Parizeau, suite à un éditorial de Jean Saindon du Saint Denisien en Estrie. La lecture de son article nous a poussés à nous pencher sur le cas de Jacques. Cependant, nous nous sommes demandés pourquoi Jean Saindon fait-il référence à Haïti. Alors, nous sommes mis à chercher, à faire des comparaisons entre le Québec et Ayiti ou Haïti selon que vous aimez l’écrire en français ou en Ayisyen, la langue parlée par l’ensemble des membres de cette grande nation.
Nous avons commencé par consulter le journal virtuel écho d’un peuple Volume 4 Numéro 1 Les débuts de la Nouvelle-France – Un Québec qui se souvient à l’adresse :http://echo.franco.ca/nouvellefrance/ pour trouver 1 ‘origine du nom Québec sachant déjà que le nom d’Ayiti lui avait été attribué avant l’arrivée des conquérants espagnols devenus trafiquants humains suite à l’extermination presque complète des premiers ayisyen, les Tainos qui occupaient l’île d’Ayiti.

Selon Hamilton, William B. (1978): The Macmillan book of Canadian place names. Macmillan of Canada, Toronto, p. 225, la province Québec a été baptisée ainsi par les Anglais vers 1608. Le terme est commun à l’algonquin, au cri et au micmac et a la même signification dans les trois langues algonquines signifiant «passage étroit» ou «détroit», employé pour désigner le resserrement du fleuve à la hauteur du cap Diamant. Cette origine du mot est confirmé dans Œuvres de Champlain publiées par l’abbé Laverdière; Bulletin des Recherches Historiques, vol. XIX (1913).
Historiquement, les deux territoires, Ayiti et Québec, ont été occupés militairement par des européens. Les premiers habitants de ces lieux ont été décimés par les maladies apportées par les conquérants, les mauvais traitements et le travail forcé dans le cas d’Ayiti. Dans les deux cas, la plupart des lieux ont été rebaptisés en langues européennes. En Ayiti comme au Québec, le catholicisme a été imposé aux premiers habitants. Les européens ont continué à le faire avec les africains et leurs descendants victimes du trafic humain transatlantique dont les africains d’Afrique subsaharienne étaient les principaux victimes.
La culture québécoise est européenne, celle d’Ayiti est presque totalement africaine et amérindienne. Les privilégiés du Québec moins de un pourcent de la population envoyaient leurs enfants étudiés en France comme le faisaient l’élite ayisyenne, également moins de un pourcent de la population, après l’indépendance en 1804. Cependant, les étudiants ayisyen apprenaient à s’appeler créole ou mulâtres tandis que les québécois étaient traités de cousins.
L’appellation créole servait à apprendre aux descendants africains qu’ils étaient des français nés à l’étranger tandis que le terme mulâtre servait à apprendre au descendant africain généralement de père européen qu’il n’était pas tout à fait africain.
L’importance des ressources minières d’Ayiti étant très évidents dès la conquête tandis que ceux du Québec ignorés à cette époque. Ce facteur a sûrement joué dans les rapports entre les habitants d’Amérique et ceux du continent européen dans les deux territoires.  Au Québec, il existe une élite qui jouit de privilèges tout comme l’élite mulâtre d’Ayiti mais au Québec ce sont des citoyens québécois qui investissent dans leur pays paient des taxes et ne se distinguent du reste de la population que par leurs trains de vie. En Ayiti, cet élite se fait soigner dans les capitales étrangères s’immiscent dans les affaires du pays refusent généralement de payer des taxes et traite le reste de la population avec hauteur. Leurs cohortes de serviteurs et servantes sont obligés comme dans le roman ‘’Autant en emporte le vent’’ à porter des gants blancs.
Dès l’annonce de l’indépendance d’Ayiti, les capitales européennes et américaines se sont entendues même quand elles étaient en guerre entre elles à imposer un embargo à la jeune république. Cette grande nation noire a eu l’audace de soutenir l’effort de guerre des sud-américains sous la commande de Miranda d’abord puis de Simon Bolivar. Il fallait à tout prix empêcher cette nation de se développer. Les intérêts européens en Amérique comme en Afrique étaient menacés par une bande de chimères qui avaient vaincu l’armée du redoutable et sanguinaire Napoléon Bonaparte.
N’ayant pas réussi à vaincre l’armée ayisyenne lors d’une première tentative, le successeur de Napoléon, Charles X, a eu raison d’Ayiti par la diplomatie. En 1825, il a soutiré au président Boyer la reconnaissance d’une dette pour avoir eu l’audace de priver les trafiquants humains français du fruit de leurs crimes.
Ils ont favorisé la division de l’île d’Ayiti en deux républiques. La nation Ayisyenne était désormais divisée en une république qui parlait ayisyen tout en ayant le français comme langue officielle et l’autre espagnole. Certains présidents ayisyens ont dû se servir d’interprètes pour parler français car les ressortissants qui avaient étudié en France leur faisaient valoir que proclamer le français langue officielle était la seule façon de ne pas isoler encore plus le pays, sur le plan international.
L’arrivée de Jean Bertrand Aristide à la tête du pays a créé beaucoup d’espoir. La commémoration du bicentenaire de la mort de Toussaint Louverture et celle du bicentenaire de l’indépendance d’Ayiti a précipité sa chute d’autant plus qu’il prônait l’enseignement de la langue ayisyenne dans les écoles ayisyennes mais encore réclamait la restitution de la somme escroquée à Boyer sous la menace des armes et exigeait la réparation pour les torts infligés à la nation ayisyenne. Ces faits sont exposés dans le livre ‘’Régis Debray en Bolivie et en Haïti’’, par Claude Ribbe
www.voltairenet.org
Après avoir mis en Place un premier ministre États-Uniens du nom de Latortue qui a signé en leur faveur divers décrets, les pays de la soit disant communauté internationale, ont mis en place un régime de voyous et de gangsters à la tête rasée pour siphonner l’aide destinée aux millions de chimères affamés et sans emploi tout en faisant de la propagande avec chaque building rénové ou reconstruit avec le reste comme s’il s’agissait d’une faveur que ne méritait pas la nation accablée par le sinistre du 12 janvier 2010.
Malgré la présence de 2.8 million de fermiers et beaucoup de terre sous exploitées, plus de soixante pourcent (60%) de ses besoins alimentaires locaux sont importés. Aujourd’hui, Ayiti est devenue la «République-ONG».
L’insécurité alimentaire touche 25 % des habitants
L’agriculture est un pilier essentiel de l’économie nationale. Les campagnes, où vivent près de 70 % de la population
L’insécurité alimentaire touche 2,4 millions de chimères, le quart de la population. Haïti importe aujourd’hui plus de 80 % de sa nourriture. les riziculteurs haïtiens ont été ruinés dans les années 1980 par les importations de riz américain subventionné, après le démantèlement des protections douanières imposé par les organismes internationaux en retour dela levée de l’embargo et des prêts qui ne se sont jamais matérialisés.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/07/01/les-paysans-haitiens-refusent-l-aide-de-monsanto_1381635_3244.html#cWQ4Vu2arIxyrSso.99
Les Haïtiens sont un peuple férocement fier de son passé et de sa culture. – jusqu’à ce que les bandits légaux internationaux ne se liguent pour la briser -. Les arts visuels, la nourriture, la musique, la littérature – tout Ayiti exhale la vie et le défi, loin de la désolation et du désespoir qu’on lui attribue trop souvent pour mieux piller ses ressources naturelles. Le pays tente de lutter contre sa mauvaise réputation et les clichés que l’écrasante présence de l’industrie humanitaire n’a fait que renforcer.
Dans un article, le new York Times rappelle que Richard Casimir, ministre de la justice de Martelly avait admis, devant le sénat, avoir détourné avec la complicité de Laurent Lamothe les 3.4 millions donnés en Aide à Haïti par l’Uruguay.
Dans le Courrier international du 12 janvier 2012, Bill Quigley et Amber Ramanauskas ont écrit qu’après le tremblement de terre, sur les premiers 1,6 milliard promis aux Haïtiens par le gouvernement Obama,
53 % des fonds à des ONG américaines. Ces organisations n’ont pas fait d’achat local. Lorsqu’elles ont embauché des Haïtiens, outre quelques rares exceptions, c’était dans le cadre des programmes « Cash for work » qui n’offraient que 5 $ par jour à des manœuvres.
Jusque-là, c’est 76 % de l’aide qui n’est pas parvenue aux Haïtiens. Mais en ajoutant les frais de financement, la sécurité, les honoraires professionnels, les frais de déplacement et de transport, les assurances, les activités de communications et les frais de formation, il est aisé d’avancer que c’est entre 85 et 90 % l’aide qui a été dépensée aux États-Unis. Et c’est normal !
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Martelly, bandit légal, a voulu imposer Jovenel Moise comme successeur avec la complicité du dealer de drogue, Guy Philippe, mais les chimères l’en ont empêché.
Les détracteurs d’Ayiti n’ont que deux mots à la bouche. Cette nation est la plus pauvre du monde. Toutes les ambassades européennes se battent pour avoir une ambassade à Port-au-Prince. Depuis quand s’intéresse-t-on tant aux pauvres. Appauvri, nous le sommes par l’action combinée des bandits légaux nationaux et internationaux. Pauvre, non. Digne, fier, beaux et belles , physiquement et de cœur oui! Vive Ayiti!

Je vous invite aussi à lire [1] Claude Ribbe.
L’ordonnance de Charles X qui contraignit les Haitiens à payer leur liberté, Réseau Voltaire.
L’Expédition, par Claude Ribbe (Le Rocher, 2003).« La CIA déstabilise Haïti », Réseau Voltaire, 14 janvier 2004.
« Jean-Bertrand Aristide, un an après », par Claude Ribbe, Réseau Voltaire, 22 février 2005.
« Coup d’État en Haïti », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 1er mars 2004.
« Paris relâche le président haïtien », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 16 mars 2004.
Le nègre vous emmerde, par Claude Ribbe (Buchet-Chastel, 2008).
Le Crime de Napoléon, par Claude Ribbe (Privé, 2006).
Haïti, l’insupportable souffrance, par Randall Robinson (Editions Alphé/Jean-Paul Bertrand, 2010).



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