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5e édition du Rendez-vous interculturel de Villeray
Le comité Rapprochement interculturel de Villeray a organisé le jeudi 14 novembre 2019 la 5e édition du Rendez-vous interculturel de Villeray.
S’inscrivant dans une démarche à long terme pour relever les défis de l’intégration sociale et professionnelle des personnes immigrantes et issues des communautés ethnoculturelles dans la société québécoise, cet événement bisannuel vise à engager le quartier dans une démarche de transformation sociale vers une plus grande justice sociale. Pour la première fois, l’événement est ouvert à l’ensemble des intervenants de l’arrondissement Villeray-St-Michel-Parc-Extension, pour combattre ensemble les problèmes systémiques.
Ayant pour thème Culture, identité & diversité, cette journée a été un moment pour les intervenantes de réfléchir, discuter et partager leurs expériences en lien avec une pensée et une approche interculturelle.
Boursière Vanier et candidate au doctorat en anthropologie linguistique à l’Université de Toronto, Émilie Nicolas a siégé au sein de la Fédération des femmes du Québec, la plus importante organisation féministe au Canada. Reconnue comme une bâtisseuse de ponts, Émilie Nicolas a collaboré à une mise sur pied d’une coalition en faveur de l’égalité et contre le racisme systémique au Québec. Ses travaux ont été publiés dans plusieurs revues, magazines et journaux. Elle est souvent invitée à titre de commentatrice par les médias, d’analystes et de conférencière sur les droits de la personne. Elle a collaboré avec divers organismes au Canada et à l’étranger. Elle siège au sein de l’Institut Broabent, un important cercle de réflexion progressiste.
Elle a reçu le prix Harry Jerôme pour son leadership et le prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire ‘personne’.
De 9h 15 à 10 h 15, Émilie Nicolas a donné une Conférence à la salle des pas perdus du Centre Lajeunesse, en présence d’une centaine de personnes. Elle a fait ressortir différents mots utilisés dans le domaine des relations interculturelles. Elle a parlé de l’écart entre les différents organismes intervenant auprès des minorités culturelles, des contraintes liées au financement des organismes desservant les minorités ethnoculturelles, de l’absence des minorités culturelles dans les sphères décisionnels, de l’inadéquation entre les objectifs des programmes établis pour les communautés visés et les besoins réels des participant à ces programmes.
10h30 à 12h15, on a eu le Choix entre 2 ateliers
- L’exercice des couvertures de Kairos par la Pastorale Sociale avec Roger Twance de la nation Ojibway
- Un voyage en exil par le Service jésuite des réfugiés Canada
L’Exercice des Couvertures a été créé par Kairos Canada en 1997 et réalisé à travers le pays. L’atelier que vous pourrez faire est une adaptation québécoise conçue par le Réseau Œcuménique Justice, Écologie et Paix (ROJEP).
L’objectif est de sensibiliser à l’expérience historique de la dépossession vécue par les peuples autochtones du Québec et du Canada ainsi qu’à ses conséquences encore présentes aujourd’hui. En se mettant un moment à leur place, peut-être pourrons-nous ressentir quelque peu ce que c’est que d’être autochtone aujourd’hui ? Peut-être pourrons-nous même changer notre regard face aux personnes autochtones ? Le temps d’un atelier, les personnes participantes sont invitées à se mettre à la place des Autochtones pour tenter de comprendre leur expérience historique, territoriale, affective, culturelle et spirituelle du colonialisme… Mais aussi leur résistance.
Réfléchissons ensemble sur la réalité vécue par les Premières Nations depuis les débuts de la colonisation européenne en Amérique.
- Un voyage en exil par le Service jésuite des réfugiés Canada
Au cours des dernières années, nous avons beaucoup entendu parler de la crise des réfugiés, de la vague de réfugiés et des flux migratoires. Pourtant, ces termes masquent ce qu’il y a de plus profondément humain dans l’expérience de l’exil. Ils dépersonnalisent la tragédie humaine et le drame que vivent les réfugiés. L’exercice de simulation Un voyage en exil nous invite à nous mettre à la place du ou de la refugiée, pour nous rappeler qu’un.e réfugiée est bien plus qu’une simple statistique. Cette simulation nous aide à prendre conscience qu’une personne réfugiée est avant tout un être humain, dont la vie n’est pas si différente de la nôtre, et dont l’existence a été bouleversée.
Cet exercice de simulation permet aux participants de vivre ce que vit une personne réfugiée lorsqu’elle doit fuir son pays. Évidemment, il est impossible de savoir réellement ce que vit un réfugié avant d’en devenir un soi-même. Cela dit, au fil de cet exercice, les personnes participantes ont pris conscience des défis et des dangers que doivent affronter les réfugiés. Ils feront aussi l’expérience de l’exil. Cette expérience les obligera à prendre des décisions difficiles et les confrontera à des épreuves où ils auront peut-être à affronter la mort.
12h15 à 13h30 : Dîner –
13h30 à 15h30 : on a eu Choix parmi 2 ateliers
- La communication interculturelle en action
- Des approches d’accompagnement culturellement pertinentes
Djénéba Traoré, Clinique Transculturelle du CIUSSS-du-Nord-de-L ’île-de-Montréal
Intervenante psychosociale en contexte multiculturel avec une solide expérience en recherche et accompagnement des personnes immigrantes, Djénéba Traoré s’intéresse aux champs et enjeux liés à l’immigration, aux familles, aux questions et défis liés à l’interculturalité
Immigrer n’est pas un choix facile et, pour certaines personnes, il ne s’agit pas même d’un choix. Quoiqu’il en soit, les impacts de cette migration sont multiples et peuvent être influencés par des éléments datant bien avant l’arrivée en sol québécois. Qui immigre? Pourquoi? Avec qui? Avec quoi? Les questions sont parfois nombreuses pour tenter de cerner la situation de la personne ou famille que l’on a à accompagner. Le parcours migratoire est complexe, sinueux et certaines personnes transportent plus de bagages que d’autres.
Comme personnes intervenant auprès de cette clientèle, comment composer avec ces réalités et aller vers des interventions qui sont les plus respectueuses possibles des trajectoires des personnes migrantes?
- La communication interculturelle en action
Les jésuites Norbert Piché et Marc André Veslovsky nous ont amené à vivre une expérience palpitante dans une situation de réfugiés avant, pendant et après le départ en exil. Chaque participant avait un rôle a joué . de l’argent fictif et des décisions à prendre rapidement pour connaître leurs sorts et ceux de leurs familles selon qu’ils venaient du moyen Orient, d’Afrique, de l’Inde du Pakistan ou de l’Afghanistan.
Nayiri Tavlian, Consultante en relations interculturelles, Chargée de cours à l’Université de Montréal
Intervenante, auteure et chargée de cours à l’Université de Montréal, Nayiri Tavlian intervient dans divers milieux sociaux et institutionnels, notamment auprès des écoles et des commissions scolaires pour faciliter la communication interculturelle.
Intervenir avec une approche interculturelle implique un processus qui tient compte du contexte dans lequel toute intervention a lieu et reconnaît la complexité qu’il peut engendrer. L’approche interculturelle n’est pas une recette comportementale. Elle implique pour la personne intervenant auprès de cette clientèle. un changement de positionnement et une prise en compte de la culture dans l’intervention. Tenir compte de la culture du « client » est-il suffisant pour réussir une intervention interculturelle? Cet atelier a abordé l’intervention et la communication interculturelle en invitant les participants à partager leurs questionnements et leurs défis.
Il y eut un café vin boucher à la fin de la journée de 5h à 7h
Le SIMO qui existe depuis 35 ans, est un OBNL spécialisé en employabilité,
qui aide les nouveaux arrivants à la recherche d’emploi dans leur domaine de compétences.
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