Les réactions sur Facebook sont mitigées. Certaines personnes disent que ça lui apprendra à ne pas résister aux agents de police, d’autres disent qu’elles devraient appeler le CRARR (514) 939-3342 , voici sa version des faits :
J’ai pris trois jours pour me calmer je n’étais pas encore sure de vouloir publier sur les réseaux sociaux ce qui s’était passé en ce dimanche 24 Mars 2019. Je sais que des photos de mon visage ont été partagées. Merci à tout le monde qui me supporte en ce moment difficile.
Maintenant je veux clarifier ce qui s’est produit et souligner que PERSONNE ne mérite ce qui m’est arrivé le dimanche 24 mars 2019.
Après avoir quitté une fête d’anniversaire à 1:30 du matin, à Laval, moi et mon amie, on se disputait dans la rue. Sans qu’on le sache la police a été appelée.
A leur arrivée, je marchais seule car mon amie avait réalisé qu’elle avait oublié quelque chose à la fête. En voyant les lumières des autos de police, elle s’est arrêtée en mi-chemin et a vu le début la scène avant que deux femmes policières l’obligent de rentrer dans leur auto patrouille. Ils m’ont demandé si j’étais impliqué dans la plainte qu’ils ont reçue. J’ai nié.
Le policier m’a surpris en attrapent mon bras; par réflexe je l’ai retiré. Tout de suite après je me suis retrouvée lancer face première contre l’asphalte. J’avais deux agents qui étaient sur moi. Ils m’ont menotté et mis sur le capot de leur auto-patrouille 115. J’étais en état de choc, j’avais du sang plein la bouche, je criais qu’ils m’avaient cassé le nez et que je n’ai que 16 ans.
Un troisième policier m’a répondu que ce qui m’arrivait était de ma faute et que j’étais responsable de mes blessures. Il essayait carrément de m’en persuadé. Je crachais du sang sur le capot de l’auto car j’avais du mal à respirer.
Un policier m’a attrapé par mon capuchon et de la même main m’a donné deux coups au-dessus de l’œil gauche. Ils m’ont mis un genre de masque anti crachats, je les suppliais de le retirer car ça m’empêchait encore plus de respirer. Je m’étouffais dans mon sang.
SEULEMENT , pendant que j’étais sur le capot, ils m’ont demandé de m’identifier et j’ai coopéré. Ils ont appelé une ambulance et m’ont fait attendre son arrivée, la face sur le capot, toujours avec le masque sur la tête.
En chemin, vers l’hôpital, ils ont contacté ma mère en lui demandant de venir me chercher. Dans l’appel ils ont dit que je m’étais blessé toute seule. Ils lui ont aussi demandé si elle voulait qu’ils attendent son arrivée avant de quitter l’hôpital, évidemment elle a répondu oui.
Rendue à l’hôpital, ma mère et mon frère et sa copine n’ont eu aucune explication venant des policiers, ils sont partis, dès leur arrivée.
Je suis sortie de l’hôpital, 12h après, avec une commotion et un nez fracturé confirmés sur le rapport médical. J’ai toutes sortes d’émotions, je suis choquée que ça me soit arrivé. Je ne peux pas dire que c’est des choses qui arrivent parce que ce n’est pas NORMAL. Je ne souhaite ça á PERSONNE.
Merci encore une fois de votre support. ✌🏽🖤
Mars 27 à 10:13
Saleanna
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