Combattre la corruption par la corruption
Lorsque le président d’Ayiti, Jovenel Moïse déclare la guerre à la corruption. Plusieurs sceptiques se sont demandé s’ils devraient croire leurs oreilles. Dernièrement, quelques événements sont venus préciser sa pensée. Lorsque le faux prophète Muscadin menaça de prendre les rues avec ses ouailles pour protester contre les taxes que le bureau des contributions lui demandait de payer sur les millions de dollars de revenus, le président de la république et le premier ministre se sont empressés d’aller le rencontrer pour le calmer. Deuxièmement, quand le peuple ayisyen décida de rendre les rues le 17 octobre pour demander que les dilapideurs du fond petrocaribe soient jugés, le président Jovenel Moise s’est empressé de distribuer des enveloppes dans les casernes de la police. Plusieurs se demandent la provenance de cet argent. S’agit-il de l’argent de Shalom du faux prophète Muscadin, de la recette des barons de la drogue que sont Marc Antoine Acra, Guy Philippe et Evinx Daniel dont il était très proche ou de l’argent de Petro Caribe? Nul ne le sait pour le moment.
Ces gens, le président, les sénateurs et les députés, les grands bourgeois qui leur donnent des ordres, détestent le peuple. Ils ne vont jamais travailler pour aider le peuple, car tous leurs biens sont dans les grandes banques américaines ou européennes. Pour faire son bilan de santé, le sénateur Lambert, par exemple, va dans d’autres pays, Vous comprenez pourquoi le sort du peuple est le cadet de leurs soucis? Après 3 mandats, il est incapable de faire un bilan de santé en Ayiti. Il est payé en dollar américain alors que le peuple est en chômage ou se voit dans l’obligation d’aller faire les sales besognes dans des pays étrangers même s’ils ont des diplômes de fin d’études secondaires ou universitaires dans leur valise.
L’argent de Petro Caribe pourrait servir pour bâtir des routes pour permettre la libre et rapide circulation des personnes et des marchandises. Cet argent pourrait bâtir des hôpitaux dans les grandes villes pour permettre aux travailleurs de la santé d’occuper des emplois et de faire des bilans de santé pour les bien nantis comme pour les monsieur et madame tout le monde. Avec cet argent, on pourrait construire des cliniques pour donner des soins d’urgence en cas de catastrophe naturelle dans les régions éloignées. On pourrait développer le secteur agricole pour cessser d’importer la nourriture chez les voisins. Non, cet argent que les citoyens doivent rembourser au Venezuela a servi à importer des voitures de luxe qui circulent dans des rues poussiéreuses ou boueuses, des villas au bord de la mer, des hôtels en république dominicaine.
Comment les dirigeants de ce pays sont-ils arrivés à être corrompus à ce point alors qu’ils sont censés respectés une constitution qui a été élaborée en vue de mettre un terme au pillage et au gaspillage des fonds publics par une famille dirigeante et leurs acolytes. La constitution a –t-elle été violée ou est-elle inadéquate pour faire face aux problèmes qu’elle était supposée corrigés? Une constitution est supposée crée un climat de droit susceptible d’apporter la paix, l’harmonie, l’amour entre les gens de diverses couches sociales.
Ce que l’on observe actuellement en Ayiti c’est que la haine prend la place de l’amour. Il n’y a pas d’eau potable, pas de canaux d’irrigation pour les eaux fluviales, pas de système d’hygiène adéquat dans la majorité des endroits tandis que les OBL étrangers et l’élite commerçante jouissent de tout le confort nécessaire dans hauteur de montagne noire. Si l’on appartient à la famille Banks on peut visiter Ayiti et avoir un séjour de rêve en circulant dans des voitures européennes luxueuses avec air climatisé pour jouir de la dolce Vita. , Si on appartient à la famille Tiot, on doit se promener dans la chaleur torride à bord des tap tap dans des routes poussiéreuses sillonnées de rigoles nauséabondes. Alors, le séjour en Ayiti c’est une visite de l’enfer sur terre.
Cette situation fait en sorte qu’Ayiti est devenu le dépotoir industriel de navires qui partent de divers ports nord-américains.
Ce manque de respect et d’intégrité des élites dirigeantes fait en sorte que les forces de déstabilisation n de l’ONU sur les enfants haïtiens bien détaillés dans www.mensuellemonde.com, sont devenus insupportables même pour des vétérans des guerres africaines et européennes. Quand on veut faire des expériences médicales avec le sida et le choléra, on va le faire dans ce pays où tout est permis.
La corruption généralisée est la racine du mal. La corruption est partout en religion, en santé, en éducation, en emploi, en politique, en justice dans les familles, dans les partis politiques. Le 17 octobre dernier, le peuple Ayisyen a pris les rues pour dire assez c’est assez. Des centaines de milliers d’enfants d’âge scolaire sont incapables d’aller à l’école. Les hôpitaux manquent du strict nécessaires. La majorité de la population vit sans avoir accès à l’électricité à l’eau potable. On se baigne dans les rivières avec les bœufs et les chevaux. Il Les latrines sont inexistantes dans bien d’endroits. L’élite se plaît à partager les photos de beaux édifices des mieux nantis et se fout de la situation de ceux et celles qui sont obligés de mendier pour vivre même si parfois ils peuvent s’exprimer en plusieurs langues sont bardés de diplômes.
Les plus chanceux peuvent obtenir un visa pour aller faire deux quarts de travail au salaire minimum à New-York, Miami ou Montréal pour élever leurs enfants qui souvent par manque d’encadrement vont grossir les prisons nord-américaines où ils se vont violer par des codétenus ou des gardien e prison.
Cette situation n s’appelle violence étatique. Les députés, les sénateurs qui omettent d’utiliser leur pouvoir de légiférer de manière à permettre l’accessibilité à des services de santé, d’éducation de de qualité à tous est un déni de justice e. C’est aussi faire usage de violence envers les plus vulnérables et les plus démunis de la société Ayisyenne.
J’entends plusieurs jeunes me demander pourquoi je parle d’Ayiti. Je leur apprends que c’est la diaspora ayisienne qui paye les pots cassés. À cause de la négligence sotte des commerçants, la diaspora ayisyenne est obligée d’envoyer des millions de dollars mensuellement en Ayiti. Cet argent aurait pu servir ici pour leurs enfants d’ici. Je rencontre continuellement des jeunes québécois noirs d’origine Ayisyenne qui s’en plaignent.
Je dis que la bourgeoisie commerçante est sotte parce que pour bâtir leurs fortunes, ils dépensent une fortune pour assurer leur sécurité, ils dépensent cher pour aller faire leur bilan de santé mensuel à l’étranger pour payer leurs fournisseurs étrangers de façon à avoir le monopole soit dans la vente de voiture soit dans l’industrie textile ou autre. Ce faisant ils empêchent de créer une classe moyenne qui pourrait les concurrencer mais aussi leur permettre d’avoir une meilleure qualité de vie. Au lieu de réinvestir dans le pays ils envoient leurs recettes dans leurs pays d’origine ou dans des banques étrangères alors qu’ils sont obligés de vivre dans un climat de peur constante.
Comme solution à ce fléau, je propose que les têtes pensantes du pays refusent de partir du pays. Je propose qu’ils se rencontrent, se concertent pour créer une nouvelle constitution après s’être donnés des objectifs clairs. Il existe dans les rangs de la bourgeoisie des éléments progressistes, il faudrait les répertorier et faire en sorte qu’ils fassent partie de cette table ronde. Une seule personne, un seul parti politique sera incapable de faire le ménage mais ensemble c’est possible.
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