Les nouvelles directives sociales du Centraide du Grand Montréal
Le Centraide du Grand Montréal a dévoilé ses orientations stratégiques en développement social le 05 octobre dernier. La présentation, organisée par la Corporation de Développement Communautaire (CDC) Solidarité Villeray, s’est tenue dans les locaux de la Maison de Quartier Villeray, au 660 rue Villeray, à Montréal.
Par Rémi de Marassé
Les représentants de quelques groupes communautaires présents ont donc découvert les nouvelles directives du Centraide, et de Mario Régis, vice-président en charge du développement social au sein de l’organisme.
Des engagements pour 2017-2021
Centraide souhaite en premier lieu changer son statut. De simple bailleur de fond, l’organisme souhaite désormais être un acteur de changement.
Pour cela, il accompagnera moins d’organismes partenaires, environ 300 au lieu d’un peu plus de 310, mais offrira un accompagnement de meilleure qualité. En effet, pour Mario Régis, un trop grand nombre d’organismes à gérer nuit à la qualité de l’aide apportée.
L’organisme oriente cette aide de meilleure qualité vers les organismes et non les individus à proprement parler. Pourquoi ? Car les organismes sont des intermédiaires indispensables pour rejoindre les individus. Ils possèdent des relations privilégiées avec les communautés, qui elles sont au fait des besoins des individus membres.
Une aide qui varie selon les organismes
Le Centraide du Grand Montréal redéfinit aussi la nature de son aide. Il ne souhaite collaborer qu’avec des « organisations performantes et pertinentes dans la cadre d’une intention claire et circonscrite dans le temps » selon Mario Régis.
Désormais, les organismes peuvent recevoir une aide financière prédéterminée sur trois ans, à condition qu’ils répondent à des critères de performances tels que la pertinence face aux enjeux, la mise en place de stratégies en fonction de ces enjeux ou encore la promptitude à collaborer.
Un mode d’évaluation des organismes en phase de test
La présentation de Mario Régis a suscité des questionnements et même des inquiétudes chez certains représentants présents.
Le Centraide du Grand Montréal laisse désormais l’entière responsabilité à ses bénévoles pour l’évaluation des organismes partenaires, ce sur quoi les représentants sont dubitatifs. Ils ont peur que le manque d’expertise de ces bénévoles, auparavant accompagné d’un conseiller de quartier, nuise à l’obtention d’une possible aide du Centraide.
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