L’angine de poitrine, un mal profond qui se réveille aux premières neiges
Par Rémi de Marassé
Les températures estivales du mois de septembre laisseraient présager une saison hivernale aussi clémente que l’an passé. Seulement, l’hiver a déjà fait part de sa présence. En effet, en juillet dernier les habitants de la commune de Schefferville, dans la région de la Côte-Nord, ont eu la surprise de voir leur sol recouvert d’un fin manteau blanc, et leur air refroidir, atteignant des températures d’un petit degré Celsius.
Ce surprenant phénomène reste somme toute rare selon Environnement Canada. La dernière commune touchée par un tel phénomène était Fermont, toujours dans la région de la Côte-Nord, en juillet 1991.
Bien que l’hiver de l’année 2016 est été l’un des plus doux jamais enregistré par MétéoMédia, on peut d’ores et déjà s’attendre à un hiver 2017 qui « respectera un patron plus classique ».
Toujours selon MétéoMédia, cet hiver sera des plus commun pour le Québec. Dans la région de Montréal, les températures en-dessous de -20°C seront fréquentes, jusqu’à quinze jours dans l’hiver, et les chutes de neiges s’élèveront à environ 210 centimètres sur la totalité de la saison.
Avec l’arrivée du froid et des chutes de neige, les maladies hivernales vont faire leur retour sur le devant de la scène. Notamment l’angine de poitrine. Cette maladie se caractérise, selon la Fondation canadienne des maladies du cœur et de l’AVC, par une douleur thoracique prenant la forme d’un serrement, d’une impression d’étouffement et d’une sensation de brûlure.
Cette douleur, qui apparaît lorsque le cœur doit fournir un effort supplémentaire, différent du schéma d’activité habituel, touche en majorité les personnes âgées. En effet, la plupart n’ont pas l’habitude, en raison de leur isolement physique et social, des efforts physiques tels que le déneigement de leur entrée de logement.
Du point de vue médical, la combinaison des grands froids et de l’activité physique inhabituelle demande une quantité d’oxygène trop importante pour que le cœur fonctionne correctement. Ce manque d’oxygène entraine donc l’angine de poitrine, voire même la crise cardiaque si le manque d’oxygène au cœur est d’une durée trop longue.
Selon l’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM), l’angine de poitrine se manifeste plutôt rapidement. Dans un premier temps, la personne atteinte de ce mal ressent une douleur semblable à un serrement au milieu de la poitrine. Cette douleur peut ensuite s’étendre à différents membres de la partie supérieure du corps comme les bras et le cou. Certaines personnes peuvent même faire face à des étourdissements, des nausées, allant même jusqu’à la perte de connaissance.
Cette maladie n’est pas anodine selon l’ICM. Elle est majoritairement due aux habitudes de vie de la personne atteinte : consommation de tabac, consommation d’alcool, surpoids ou obésité, mauvaises habitudes alimentaires, manque d’activité physique.
En cas de diagnostic de l’angine de poitrine, il est recommandé de privilégier la correction de ces facteurs aggravants avec l’aide du médecin.
Cependant, il est toujours possible, d’avoir recours à des médicaments pour soulager les douleurs et restreindre les symptômes. Certains de ces traitements ont pour rôle de soulager le travail du cœur en dilatant les artères et permettant une circulation sanguine normale. D’autres, comme l’aspirine, permettant d’éviter la formation de caillots qui bloquant l’afflux sanguin au cœur.
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