Est-ce que le Québec souffre de racisme systémique oui ou non ?
Par Céline Leduc
Voilà le sujet dont débattront les membres d’une nouvelle commission qui va coûter très cher aux payeurs de taxes du Québec. Les résultats ou suggestions offerts se retrouveront sur les étagères à ramasser de la poussière comme toutes les autres commissions parlementaires sur des sujets connexes qui coûtent des millions de dollars en taxe telles que les recommandations raisonnables sur les accommodements religieux ou les recommandation faites par les premières nations vis-à-vis des écoles résidentielles. Rien n’a été fait de concret pour répondre aux recommandations des commissaires ; une autre commission parlementaire aura lieu.
Je n’ai pas besoin de commission parlementaire pour savoir que le racisme est non seulement systémique et institutionnel mais encore qu’il entraîne les gouvernements à diviser les gens de plus en plus en les isolant, en encourageant la peur de l’autre.
Les tribuns de la radio et de la télévision nous disent que les québécois ne sont pas des colonisateurs ; ce sont les anglais qui le sont car les anglais ont colonisé le Québec. En réalité, Jacques Cartier a écrit dans son journal que le pays était sauvage et vierge donc n’était pas habité. Il n’y avait pas de châteaux, pas de villes donc pas de civilisation. Par contre, la pollution était inexistante, l’air était pur et les femmes avaient une voix et le droit de vote et le dernier mot. Le racisme et le sexisme sont des exportations françaises. Les premières nations n’étaient pas des humains mais des sauvages. Il faut ajouter le mythe du bon sauvage qui devait être civilisé, colonisé et converti par les barbares.
Le terme indigène est réservé exclusivement pour les femmes et hommes du continent africain ou des Amériques aussi connus comme tiers monde. Les français ou anglais eux ne sont pas des indigènes de France ou d’Angleterre car ils sont européens. Ils disent que ses femmes sont des femmes abusées par leurs propres hommes dans les réserves ou communautés mais ils ne parlent jamais de l’abus des policiers ou des hommes québécois qui violentent ces femmes. Les féministes et les femmes suivent aveuglement leurs hommes et pointent du doigt les amérindiens qui doivent être civilisés.
Les institutions gouvernementales ne feront jamais d’introspection et n’admettront leur rôle dans le racisme. Personne n’admettra être un colonisateur, c’est trop demandé ça coûte trop cher, de faire face à son passé de colonisateur, d’esclavagiste, d’admettre ses erreurs et les corriger.
Le premier pas serait de corriger les tribuns de la radio qui disent que les québécois sont trop bons même naïfs et c’est le temps de mettre leur culotte contre les envahisseurs. Après tout, les préjugés et le racisme sont importés de France et d’Angleterre, basés sur l’hypothèse erronée de la supériorité du fier à bras et de l’abruti qui se disent civilisés.
Je rêve en couleur si je pense que la commission sur le racisme systémique va aboutir à quelque chose de concret pour les communautés racisées par le système québécois-français des néo-colonialistes. Nous avons besoin de poser des actions concrètes telles que réécrire les livres d’histoire et changer notre mentalité de colonisateur en permettant aux minorités de participer pleinement au développement économique et social du Québec en exerçant leur profession, en mettant leurs connaissances et compétences au service du pays d’adoption sans être discriminés dans l’octroi des subventions ou des salaires en vigueur sur le marché de l’emploi, attribuer les postes au mérite de façon à éliminer la tradition de postes selon la couleur de la peau ou l’appartenance familiale.
Il suffit d’observer les cas de profilage raciale, de visiter certaines sections d’une mairie ou les étages où les cols blancs sont les mieux payés, les bureaux des députés à l’assemblée nationale du Québec, les chaînes de commandement de la police ou de direction de la STM pour comprendre ce que c’est que le racisme systémique.
C’est pour quand le vivre ensemble, le respect mutuel, l’amour de son prochain, la paix entre les gens de différentes cultures de façon systémique ? Il faudrait qu’on fasse ça vite. On est déjà en 2017 et nos enfants grandissent vite !
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