Page6ricardoPar Paul-Alexis François

mars 2017 poignée de main page couverture Reginald David Photo-8page 1 Mars2017

 

mars 2017 page 6 crédit Reginald David Photo-3 mars 2017 page 6 le nouveau guerrier noir crédit Reginald David Photo-18 mars 2017 page 6 crédit Reginald David Photo-12

La paque ci-contre, en anglais, se retrouve à l’hôpital civique d’Ottawa. Voilà l’essentiel de la traduction en français par Paul-Alexis François.

Né en Haïti, il a commencé à peindre à l’âge de 15 ans. Sa peinture peut ^tre décrit surréaliste, abstrait, figurative sur base acrylique. Il est diplômé de l’académie de Santiago en république dominicaine et de l’école des arts de l’Université d’Ottawa

Ricardo vous donne rendez-vous à la perle retrouvée, le samedi 20 mai 2017, pour célébrer le drapeau haïtien en vous procurant un de ses tableaux

mai 2017 page 8 ricardo

La traite des noir(e)s à la base de la révolution agricole qui a permis aux trafiquants humains à la tête des états européens et nord américains de se construire une flotte marine et marchande pour étendre les territoires conquis dans les autres continents et accélérer l’exploitation de leurs ressources naturelles et humaines a conduit à la révolution industrielle à  la base du capitalisme déshumanisant. Dans ses toiles, Ricardo Fleuraguste passe en revue les personnalités noires qui ont conduit à la libération des noirs longtemps enchaînés physiquement et psychologiquement par la classe dominante créée par ces trafiquants au pouvoir en Europe et en Amérique.  Il a présenté des personnages connus comme Jean-Jacques Dessalines, Toussaint Louverture, Malcolm X et Martin Luther King, par exemple. Il a aussi présenté un marron inconnu moderne qui , au lieu de brandir une machette, s’arme d’une souris, symbole par excellence de la technologie de l’information que représente l’informatique.  Cet artiste peintre de réputation internationale est un jeune sensibilisé à l’importance de la révolution en marche dans les communautés noires qui prennent en main leur destin en s’armant de leur cerveau au lieu d’arme à point pour faire taire les théories avancées par les suprématistes eurocentristes qui tentent depuis longtemps de justifier leurs injustices envers les autochtones des autres continent comme des espèces inférieures.

 

Ces toiles que je présente aujourd’hui dans le cadre de la célébration du «Mois de l’histoire des Noirs» synthétisent la reconnaissance de la diaspora haïtienne à l’apport considérable des Noirs au patrimoine de l’humanité. C’est en quelque sorte un devoir de mémoire de leur combat continu à travers le monde, incluant ceux qui ont gagné en 1804 la guerre de l’indépendance d’Haïti contre le  système esclavagiste en vigueur dans la colonie et à travers le monde, au cours des siècles passés, dit Ricardo à la cérémonie d’ouverture de son vernissage à Ottawa.

 

Originaire d’Haïti, j’ai été fasciné dès mon jeune âge par le dessin et, plus tard, par la peinture. Mes voyages en République dominicaine, en Amérique de Nord, au Canada notamment, ont orienté ma vie émotionnelle et intérieure; en atteste d’ailleurs la luminosité des couleurs présentes dans mes  œuvres, a ajouté l’artiste.

 

Ce vernissage comportant en grande partie quelques images-portraits de différents leaders historiques à travers le monde, est le fruit de longues périodes de réflexion, d’observations, de lectures nourries d’œuvres historiques retraçant leur parcours. J’ai, moyennant différents supports techniques et dans un style propre (Cubisme 3 D, associé au figuratif), essayé d’accorder dans mes toiles une place prépondérante au contexte historique et culturel des personnages que je présente, de la manière la plus fidèle possible.

 

Mes œuvres, bien que souvent spontanées, ne cherchent pas à souscrire à une recherche esthétique précise. Elles sont le fruit d’une multitude de considérations affectives et émotionnelles, imaginaires ou reliées à mes vagues souvenirs, au moment de mes créations.

 

Ainsi, du 23 février au 9 mars 2017, le public a eu la possibilité de visiter à la mission d’Haïti, à Ottawa, ce vernissage qui se veut une galerie à vocation historique mondiale. Cette quête d’ouverture est pour Ricardo très importante, elle constitue le faisceau qui fait que notre société contribue à tisser des liens sociaux multiculturels.

La page couverture de ce mois du journal Le Monde de Montréal montre Ricardo serrant la main à un diplomate représentant de la communauté internationale, scène impossible à imaginer avant l’indépendance d’Haïti qui s’est vu imposer par la suite un embargo des plus sévères pendant des décennies en plus de la taxe imposée par la France pour remercier les anciens bourreaux des noirs qui se faisaient appeler maîtres.

 

Lors de l’exposition, j’ai eu le loisir de voir dans la salle de nombreux guerriers et guerrières noirs armés de stéthoscope, de microscope, de lap top, de pinceaux qui riaient et jasaient d’égal à égal avec de nombreux diplomates de la communauté internationale.  C’est signe de changement de mentalité et d’espoir bien présenté dans le tableau de Ricardo présenté ci-contre.

 

Par Paul-Alexis François



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