En sortant de l’aéroport Léopold-Sédar-Senghor, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, car ça faisait 18 ans que je n’avais pas remis les pieds sur le continent qui m’a vu naître, sans compter que c’était mon premier voyage en Afrique de l’Ouest. Alors que nous nous dirigions en voiture vers le quartier Point E (Amitié 2), les passants, les immeubles, les lumières et les noms me semblaient tous si familiers comme si j’avais déjà vécu dans ce pays que je ne connaissais que de nom.

Ainsi, durant les premiers jours qui ont suivi l’atterrissage, j’étais à l’affut de tous les sons, les odeurs, les textures, les saveurs, les points de repère si bien que je voulais toucher à tout, goûter à tout, tout voir et tout entendre dans l’espoir de me souvenir d’où me venait la sensation de déjà-vu (vécu) que me rappelait chaque chose.

Ce qui m’a également étonnée est le fait qu’au quotidien, le moderne côtoie le traditionnel, et ce, dans tous les aspects de la société. Il n’est pas rare de se réveiller à Thiès par les bêlements de moutons. Parallèlement, en ville comme au village, les modèles les plus récents des voitures partagent tout bonnement la route avec les charretiers. L’habileté avec laquelle les Sénégalais réussissent à conjuguer le contemporain et l’ancestrale fait du pays un lieu où constamment, on redécouvre et on a l’impression de renaître dans une nouvelle époque.

Enfin, je ne pourrais terminer sans parler de mon appréciation de la Téranga sénégalaise. N’étant pas originaire du pays, mes voisins Toulois et Touloises m’ont d’abord accueillie comme une étrangère m’invitant pour chaque met, me proposant le thé en fin de repas, m’offrant une cuillère pour manger, etc. Puis au fil du temps, ils m’ont intégrée à leurs familles respectives. Si bien que vers la fin de mon séjour, je devais participer à la préparation des repas, je devais manger comme eux à la main, car, comme me disait ma « maman sénégalaise » : « C’est une tradition africaine qui se perd ! ». Pour terminer, mon stage de coopération internationale au Sénégal m’a non seulement permis de développer des compétences liées à l’employabilité, mais aussi de « naître » pour une deuxième fois grâce à l’éveil des sens. Merci SUCO !

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Par Alice Wembo

Ancienne stagiaire pour SUCO au Sénégal
Dans le cadre du Programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ), financé par Affaires mondiales Canada

 



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