EVENS GUERCY RECOIT LA MÉDAILLE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE PAR LE DÉPUTÉ DE VIAU, M. DAVID HEURTEL
Médaille de l’Assemblée nationale du Québec
La Médaille de l’Assemblée nationale du Québec est remise par les députés de l’Assemblée nationale du Québec en guise de reconnaissance, à des personnes de leur choix
Caractéristiques spécifiques
- Composition : bronze, fini antique laqué
- Revers : effigie du premier président de la Chambre d’Assemblée du Bas-Canada, Ilan-Antoine Panet. De 1792 à 1968, le président de l’Assemblée nationale portait le titre d’orateur. Cette effigie reproduit une partie de la toile Le Débat sur les langues de Charles Huot, qui orne la salle de l’Assemblée nationale de l’hôtel du Parlement. Une réplique miniature de la Médaille de l’Assemblée nationale est en vente à La Boutique de l’Assemblée nationale du Québec.
Le député de Viau et ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel, a remis le 13 mai 2016 dans la soirée, la médaille de l’Assemblée nationale à Evens Guercy, fondateur de la Fondation Evens Guercy, dans le cadre de la 10e édition du gala annuel du Club de boxe l’Espoir de MTL afin de souligner son implication auprès des jeunes du quartier de Saint-Michel.
Il s’agissait de reconnaitre à la fois le travail accompli en tant que bénévole au cours des années et la production de volumes de généalogie et de nombreux documents sur l’histoire de la Beauce. Travail monumental et tout ça, comme plusieurs tenaient à le mentionner, par un individu qui « oublie toujours de se faire payer ses dépenses ».
« Il suis fier de remettre à Evens Guercy la médaille de l’Assemblée nationale afin de reconnaître l’ampleur des engagements de sa fondation. En plus d’apporter un soutien éducationnel et social aux jeunes Micheloises et Michelois via le Club de boxe de l’Espoir de MTL, la Fondation Evens Guercy solidifie les partenariats entre les divers organismes du quartier œuvrant auprès des jeunes », a déclaré le ministre Heurtel.
La Fondation Evens Guercy combat depuis novembre 2005, l’exclusion sociale en s’appuyant sur les saines habitudes de vie et la réussite scolaire. En effet, avec le Club de boxe l’Espoir de MTL, la fondation permet aux jeunes du quartier de Saint-Michel de s’exprimer à travers une discipline sportive en leur fournissant un endroit adéquat où échanger et faire du sport à moindres coûts dans le but de contrer la délinquance juvénile. De plus, des services de soutien éducationnel sont offerts aux jeunes afin de les accompagner dans leur réussite scolaire. La remise de cette médaille à monsieur Guercy vient reconnaitre à la fois le travail qu’il a accompli en tant que bénévole au cours des années auprès des jeunes du comté de Viau. C’est un travail monumental et tout ça, comme plusieurs tenaient à le mentionner, par un individu qui oublie toujours de se faire payer ses dépenses.
« Il tiens sincèrement à remercier Evens Guercy pour son dévouement envers les jeunes du quartier de Saint-Michel. D’années en années, il suis à même de constater l’impact positif de la fondation sur les jeunes du Club de boxe l’Espoir de MTL, c’est toute la communauté micheloise qui en bénéficie, merci! », a affirmé M. Heurtel.
Photo courtoisie La Presse
Depuis novembre 2005, le club de boxe l’Espoir donne aux jeunes du quartier Saint-Michel une raison de croire en eux. Derrière ce projet magnifique, le policier Evens Guercy. Pour son travail auprès des jeunes et contre l’exclusion, La Presse et Radio-Canada lui ont décerné en 2012 le titre de Personnalité de la semaine. Cette année c’est au tour de David Heurtel, député de Viau de le décorer de la médaille de l’assemblée nationale pour son implication auprès des jeunes à risque.
Chaque année depuis 2005, le club organise un gala annuel à la TOHU de façon à ramasser de l’argent pour le gymnase.
’ David Heurtel, député de Viau, Tammy Peddle, Jean Pascal, Solange Allen, présidente de LE MONDE, Evens Guercy à TOHU.
Assistance
Beaucoup d’amis dans la salle incluant le député de Viau, David Heurtel qui lui a remis la médaille. Il y avait aussi son fils qui fréquente le gym. Il était fier de son père
Un mot sur Évens Guercy
Le 13 septembre c’est son anniversaire. Il est dans la quarantaine. Il est originaire d’Anse à galet dans le département de l’ouest, en Haïti. Il habite depuis très longtemps à Montréal, Québec. Il était âgé de 15 ans à son arrivée au Québec en 1986, à Saint-Hyacinthe, où il a appris à boxer.
Après un baccalauréat en sociologie à l’université de Montréal en 1997 et un emploi au Service correctionnel Canada, il s’est inscrit en techniques policières au CEGEP.
«J’ai toujours rêvé d’agir sur le cours des choses. Si il ne peux pas changer le monde, mes efforts peuvent influencer sur le sort d’autrui», dit cet agent de police d’origine haïtienne.
Il est maintenant policier au poste 30, dans le comté Viau au provincial, Saint-Léonard- Saint-Michel au fédéral.
Très tôt, il s’implique dans son milieu À l’association des étudiants de la polyvalente de Sainte Hyacinthe, il contribue à améliorer grandement la vie étudiante en misant sur diverses activités parascolaires, en plus de faire respecter les droits des étudiants par la direction.
Comme trésorier au comité de vie étudiante du Cégep, il organise un spectacle d’humour des plus exaltants, en réunissant sur scène Anthony Kavanagh, François Massicotte et Patrick Huard.
En tant que représentant des étudiants du département de Sociologie de l’Université de Montréal auprès de la direction, il fais valoir les améliorations souhaitées par les membres et il défends leurs droits.
Il est aussi le premier Noir à être élu président de sa promotion à l’École Nationale de Police du Québec.
Avec toutes ces belles expériences et réussites, il veut continuer à redonner à sa communauté ce qu’elle lui’a apporté en s’investissant auprès des jeunes défavorisés.
, il décide d’aller suivre la formation donnée par la Fédération de boxe olympique du Québec afin d’initier les jeunes à cette discipline olympique.
C’est ainsi que, durant mon temps libre, il s’investit auprès des jeunes par le biais du sport, mais également en mettant sur pied des ateliers de prévention et de motivation personnelle. Il parvint à améliorer le sort des jeunes dans le besoin, un modèle positif pour beaucoup d’entre eux, tel un grand frère ou un mentor à qui ils s’adressent lorsqu’ils ont diverses préoccupations.
Après avoir reçu de nombreux prix de distinctions pour son implication sociale (médaillé du jubilé de diamant de la Reine Élisabeth II 2012, membre de l’ordre du mérite policier 2013, personnalité de la Presse/Radio-Canada dans la catégorie humanisme 2013), il prend la décision de mettre sur pied la Fondation Evens Guercy.
Aujourd’hui, ma fille Malika Guercy s’implique au niveau d’Amnistie internationale et mon fils Mathis Guercy a été élu ambassadeur de son école. Donc, l’implication sociale et la volonté de servir de modèle positif sont aussi devenues des valeurs familiales.
Photo de la mère de Evens Guercy qui lui a transmis les valeurs dont il s’inspire pour aider les jeunes de milieux défavorisés de son milieude son milieu.
Pour justifier son initiative en 2005, il dit à l’assistance :
«Le but au départ était d’offrir une alternative à la délinquance juvénile. Mais c’est rendu qu’on a un jeune qui a remporté la médaille de bronze aux championnats canadiens. Alors on se met à rêver, à se dire qu’on a peut-être un espoir olympique! Nos jeunes deviennent des modèles positifs.»
Policier au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Evens Guercy a été confronté à un problème bien précis en 2005. Des jeunes se rassemblaient dans l’édicule de la station de métro Saint-Michel.
«Ils étaient en gang, ils faisaient du bruit et ça intimidait certains utilisateurs. Les plaintes pleuvaient. On s’est rendu compte en parlant avec ces jeunes-là qu’ils n’avaient nulle part où aller après l’école. Plutôt que de leur flanquer des contraventions à répétition, pourquoi ne pas leur offrir un endroit où se rassembler et faire du sport? »
Marc Tison de La Presse rapportait dans un article qu’Evens Guercy a d’abord recueilli 4000 $ auprès de la Ville de Montréal, une somme à peine suffisante pour des gants et des cordes à sauter.
Avec le soutien de la communauté haïtienne, de ses collègues du Service de police de la Ville de Montréal et de la Commission scolaire de Montréal, qui lui a prêté un local adjacent à l’école secondaire Louis-Joseph-Papineau, le club s’est peu à peu garni d’équipements.et de jeunes.
Sa plus grande difficulté a consisté à gagner leur confiance.
«Il était inconcevable pour un jeune du quartier qu’un policier puisse faire un projet de bénévolat comme celui-là.», dit-il.
Pour illustrer le succès du club de boxe l’Espoir, le policier Guercy cite le cas d’Alexandre Leng, jeune d’origine cambodgienne, avait 12 ans lorsqu’il a mis les pieds au gymnase pour la première fois. Il était un peu mal dans sa peau, un peu timide. Cinq ans plus tard, à 17 ans, il a remporté la médaille de bronze aux championnats canadiens de boxe.
Puis, il y a le cas de Tcheguevara St-Ilan, un autre des boxeurs de l’Espoir. Le jeune à l’âge de 18 ans a joué le rôle d’un élève turbulent dans la série 30 vies.
« On est vraiment une famille. Quand un jeune perd un combat, ce sont les autres qui vont le réconforter, qui lui disent de ne pas abandonner », explique M. Guercy.
Les succès du club sont reconnus au plus haut de la hiérarchie du SPVM. Le directeur du poste 30, Marc Parent, saluait le travail accompli par son policier.
«La boxe peut transmettre des notions de respect de l’adversaire, de respect de l’arbitre, de persévérance et de discipline, explique-t-il. Elle montre que dans la vie, si tu veux arriver à quelque chose, il faut que tu t’investisses. »
Soixante-dix (70) jeunes fréquentent l’Espoir. La tenue du gala annuel de financement constitue l’un des moments les plus forts de leur année sportive. Ils démontreront leur talent et leur détermination devant parents, amis et amateurs de boxe olympique.
Le gala de boxe met en vedette des jeunes, âgés de 14 et 26 ans, provenant de Montréal, qui se donneront corps et âme pour connaître la victoire lors des combats.
« Ce gala est l’ultime consécration des efforts que ces jeunes accomplissent au quotidien pour la poursuite de leurs rêves, Ils méritent d’être encouragés. C’est une fierté incroyable pour les jeunes de se mesurer dans une belle salle comme ça, qui peut accueillir 1000 personnes, devant leur famille et leurs amis, C’est majestueux!» déclare Évens Guercy.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Le chef du SPVM Marc Parent, l’ex-champion de la WBC Éric Lucas, président d’honneur du gala annuel du club de boxe l’Espoir, et Evens Guercy, fondateur du club.
«Le jeune qui est ici n’est pas dehors, il n’est pas un appât pour ceux qui ont de mauvaises intentions», dit Evens Guercy.
Le sport n’est qu’un prétexte pour promouvoir et incarner des valeurs, poursuit-il: l’estime de soi, et la persévérance.
L’idée de monter un club de boxe dans une école avait bien fait grincer quelques dents à la Ville, se souvient Evens Guercy.
«On me demande souvent: pourquoi la boxe? Je crois qu’il faut être convaincu pour être convaincant. J’ai déjà boxé, et c’est donc plus facile pour moi de vendre ce projet», répond-il tout simplement.
En acceptant sa médaille, Évens Guercy qui ne manque pas d’humour, lance :
« J’accepte la médaille pour mon fils, pour ma famille, pour les bénévoles qui me supportent dans cette initiative depuis 2005 ».
Bref, un énorme travail fait par monsieur Guercy vient d’être reconnu pour que les générations futures connaissent avec certitude, que des fois, le service ouvre les portes de la reconnaissance la plus inespérée. En effet, il n’y avait pas pensé en prenant sa décision en 2005 de s’investir dans cette aventure chevaleresque.
This post has been seen 1273 times.