Choix des consommateurs de poisson à Montréal.
Les réserves de poisson sont en très mauvais état à travers le monde entier. Les scientifiques confirment que la surpêche est un problème mondial. Selon un sondage réalisé par Globescan en 2018 pour le compte du Marine Stewardship Council, le développement durable joue un rôle déterminant dans le choix des consommateurs de poisson à Montréal.
Il ne s’agit plus simplement de choisir entre morue et flétan quand on se rend au restaurant du quartier à Montréal. Les consommateurs montréalais évaluent, de plus en plus également, l’origine, la méthode de pêche et les espèces qui font l’objet des choix de menus proposés par le restaurateur.
En tant que personne soucieuse des conséquences désastreuses de la surpêche industrielle de certains pays riches, je me demande également: « Quels poissons devrais-je manger? »
Pourquoi manger du poisson?
En dehors de son goût, le poisson procure bien des avantages pour la santé, autant pour le cerveau que riche en minéraux, comme le sélénium et l’iode;
- une excellente source de protéines;
- la meilleure source alimentaire de vitamine D naturelle;
- la meilleure source d’acides gras oméga-3.
- la meilleure source d’acides gras oméga-3.
Ces acides gras :
- sont essentiels au développement et au bon fonctionnement du corps, notamment du cerveau et de la rétine;
- sont essentiels au bon déroulement d’une grossesse;
- protégeraient contre les maladies cardiovasculaires;
- ont des effets anti-inflammatoires.
- riche en minéraux, comme le sélénium et l’iode;
- Les poissons ont aussi une faible teneur en gras saturés et en cholestérol.
- La consommation fréquente de poissons gras ayant une teneur élevée en oméga-3, comme le saumon, la sardine, la truite et le maquereau, aurait un effet protecteur contre la dégénérescence maculaire sénile. Cette maladie est la principale cause de perte de vision chez les personnes âgées.
Comment choisir le bon poisson?
L’industrie poissonnière est très variée et diffère sensiblement des autres industries de la viande à Montréal.
La plupart des montréalais ne mangent qu’une espèce de poulet, de bœuf ou de porc. Mais la poissonnerie du coin propose des tonnes d’espèces différentes de poisson et de crustacés.
Alors que la majorité des poulets et du bœuf vendus en supermarché à Montréal, provient es fermes du Québec ou des autres provinces canadiennes, le poisson est importé des quatre coins du monde.
Les décisions concernant le choix du poisson à consommer, varient selon plusieurs critères : – la santé, le développement durable, le budget et l’origine.
- La santé
Les consommateurs mangent du poisson parce que c’est bon pour la santé. Les poissons gras comme le saumon et le maquereau sont riches en éléments nutritifs importants et en oméga 3.
Des choix à priori« santé » sont parfois contredits par des inquiétudes relatives à une contamination au mercure ou par l’usage d’antibiotiques en pisciculture.
Certains consommateurs, en particulier les femmes enceintes et les jeunes enfants devraient éviter les poissons prédateurs comme l’espadon et le thon car ils sont susceptibles de contenir de fortes quantités de mercure.
Dans de nombreux pays comme le Canada et la Norvège, l’usage d’antibiotiques en pisciculture a fortement décru au cours des dernières années. Au Québec, il existe quelques options bio certifiées en provenance de fermes d’élevage, y compris des moules bio.
Les moules sont riches en protéines, faibles en gras et souvent bon marché.
- Le développement durable
Compte tenu de la surpêche et de la santé déclinante des océans, de nombreux consommateurs sont à la recherche de choix durables pour leurs poissons et crustacés.
On considère que les crustacés comme les moules et les huîtres ont l’impact environnemental le plus faible car elles requièrent peu d’énergie et n’ont pas besoin d’être nourries. Dans certains cas, elles peuvent même nettoyer l’eau de leur élevage, permettant de ce fait d’aider à protéger ou même améliorer des eaux dégradées.
Manger du poisson d’élevage permet de diminuer la consommation de poisson sauvage dont la population est déjà vulnérable. Son empreinte carbone est également inférieure à celle des élevages de bétail.
Les étiquettes de certification écologique, comme celle du Marine Stewardship Council et de l’Aquaculture Stewardship Council, permettent au consommateur d’identifier les poissons et crustacés capturés ou élevés de manière respectueuse de environnement. Selon l’endroit où vous habitez, certaines espèces populaires comme des variétés de thon, de saumon et de flétan peuvent se retrouver sur la liste « à éviter » du Monterey Bay Aquarium Seafood Watch.
- Manger local
Des montréalais ont mis l’accent sur la consommation locale afin de réduire leur empreinte environnementale et d’appuyer les producteurs de proximité ces dernières années. Pour beaucoup d’entre eux, cela signifie d’éviter la plupart des crevettes et de choisir du saumon de l’Atlantique canadien et du homard lorsqu’ils vivent près des côtes, ou encore du poisson d’eau douce s’ils habitent à l’intérieur des terres.
Mais il faut également savoir que beaucoup des produits domestiques qu’ils favorisent sont également importés, comme le saumon de l’Atlantique en provenance de la Norvège et du Chili, ou encore le tilapia qui nous arrive de Chine ou d’Indonésie.
- À la recherche d’un prix abordable
Bien que l’on trouve beaucoup d’excellents produits canadiens, ils sont étonnamment chers. Et le prix est une priorité constante qui va au-delà du goût, de l’odeur et de l’apparence pour bien des montréalais.
Le poisson en conserve, comme le thon, est un choix économique populaire. Les filets de haddock, le tilapia, et le saumon d’élevage sont également abordables. Les consommateurs montréalais à la recherche de produits bios et éco certifiés paieront plus cher.
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