Les Survivants : une histoire d’amour-propre et de couleur d’ébène

Montréal, le 30 janvier 2025

Par Mélissa Jean-Baptiste

Aider les jeunes à cultiver une bonne estime de soi pour faciliter leur relation avec autrui et qu’ils apprennent à se relever malgré les obstacles rencontrés : voilà la mission de l’association caritative, les Survivants, fondée en juin 2020 par Benisha Mukandila.

Après avoir été victime d’intimidation à l’école pendant son adolescence, la fondatrice a voulu créer un espace sûr pour permettre à la jeunesse de discuter et de faire une introspection sur l’importance de l’amour-propre.

Sur cette photo, l’initiatrice de l’organisme à but non lucratif, Les Survivants. Crédit photo : Jordan Tumusa.

Dans le cadre du mois de l’histoire des Noir.e.s, pour une deuxième année consécutive, l’équipe des Survivants organisera des activités dans la Ville de Longueuil et accueillera des jeunes âgé.e.s entre 15 et 35 ans. Comme la majorité de leur clientèle est afro-descendante, il tombait sous le sens de les tenir à cette période soit le 8 et 15 février au Studio MP et au Cégep Édouard-Montpetit. Pour l’occasion, un déjeuner-causerie basé sur la santé mentale, physique et émotionnelle ainsi qu’une conférence portant sur l’identité, l’estime de soi, l’importance de l’authenticité et le développement personnel seront au rendez-vous.

Combattre la xénophobie

Pour madame Mukandila, l’organisation de ces activités est également un pas vers l’autre et l’intergénérationnel. Une manière de normaliser et de souligner la beauté résidant dans la différence. Dans le cas échéant, cela s’adresse à la communauté noire. De ce fait, les jeunes pourront développer une relation beaucoup plus solide avec eux-mêmes et leurs aîné.e.s. Sans compter qu’ils construiront également une image de soi positive et authentique. « Pendant très longtemps, j’étais la seule petite noire de ma classe et je me sentais par moment invisible », explique-t-elle. La vie est parsemée de défis et dans le cas de Benisha Mukandila, c’était l’intimidation. « Malheureusement, ces difficultés peuvent brimer notre perception de soi et varient d’une personne à l’autre. Cela peut-être des échecs scolaires répétitifs, des paroles agressantes ou tout simplement le fait d’être dans une relation malsaine », mentionne la fondatrice.

Un pour tous, tous pour un

Leur plus grand souhait ? Avoir leur propre espace afin d’accueillir plus de jeunes, collaborer avec d’autres organismes pour répondre à leurs besoins et faire connaître à la jeunesse l’ensemble des associations caritatives présents sur le territoire québécois.

La fierté de ses racines

Ses attentes ? Après leur évènement du 15 février intitulé : Une royauté ébène portons fièrement notre couronne,  elle souhaiterait que les personnes afrodescendantes puissent porter fièrement leur couronne, comprendre que leur authenticité est au cœur de leur identité et oser prendre leur place dans la société sans aucune crainte.

 Une vocation à l’international

Après avoir offert leurs services aux jeunes d’Ottawa, du Congo et de Toulouse, une chose est sûre : les Survivants se dirige vers une expansion hors Québec, car le besoin est présent et criant.

« Les jeunes ont besoin de sentir qu’ils peuvent être compris et que nous parlons leur langage. Ils doivent être éduqués sur l’importance de s’aimer, de se construire et de se bâtir. Voilà toute l’importance des Survivants » , souligne-t-elle.



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