La commission des Droits de l’homme et de la Jeunesse du Québec

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La commission des Droits de l’homme et de la Jeunesse du Québec recommande aussi à la Police de Repentigny de former ses membres sur les risques de profilage de gens de couleur et passer en revue ses procédures liées au traitement d’enfants âgés de moins de 14 ans.
«Nous avons de plus en plus des cas de gens vivant dans les petites villes à l’extérieur de Montréal, d’endroits comme Terrebonne, Repentigny, St Jérôme, parce que les gens de Montréal se déplacent vers la banlieue,» a dit Fo Niemi du Centre de Recherche – Action sur les Relations raciales (CRARR), qui a aidé les deux familles à apporter leurs cas devant la commission. La décision de la Commission vient comme une confirmation que le profilage racial existe vraiment dans Repentigny et elle est accompagnée d’une peine  significative.», souligne Fo Niemi
La ville de Repentigny étudie les résultats du jugement de la Commission et se battra en cour, si nécessaire.
Le 8 juin 2013, Shewany Tshilombo et Kélian Ruault, jouaient à cache-cache à l’extérieur du restaurant de la Marina de Repentigny à 20h30. Alors trois voitures de police sont arrivées. Les garçons ont été séparés, fouillés puis menottés dans deux voitures de police différentes pour être interrogés.

Les garçons ont dit que les officiers les avaient interrogé et leur avait dit à plusieurs reprises qu’ils devraient avouer le crime d’avoir cassé les vitres de la fenêtre d’un BMW, parce que des témoins avaient vu qu’ils l’ont fait. Avouez et faites face à une charge mineure, leur auraient dit les policiers. Les garçons ont refusé. La mère de Shewany a dit qu’elle a été convoquée par la police qui lui conseillée à plusieurs reprises de dire aux garçons qu ils devraient avouer pour éviter des charges sérieuses.
«Mon fils pleurait de manière incontrôlée,» a dit madame Bellemare. «Je ne l’avais jamais vu comme ça.»
Plus tard, un policier a appelé pour lui dire que le propriétaire BMW a rapporté que sa fenêtre avait en réalité été cassée des jours plus tôt. Les garçons auraient une marque mineure dans leurs dossiers connectés à l’incident.
Un officier de la gendarmerie royale du Canada, RCMP, présente à la fête d’anniversaire lui a suggéré d’aller à CRARR. Fin novembre 2018, la commission a décidé de condamner la Police Repentigny et trois policiers – Marie-Andrée Gignac, Mathieu Laramée-Lemay et Maxime Dessureault –à  payer 12,000 $ à chacun des deux jeunes pour des dommages et intérêts moraux et 9,000 $ pour des dommages et intérêts punitifs.
«Je me sens mieux, mais il y a toujours beaucoup de cicatrices,» a dit Kélian.

 

 

À gauche, Fabien Ruault, père de Kélian, Sophie Bellemare, mère de Shewany Tshilombo, aux bureaux du CRARR le 12 2018. JOHN MAHONEY / MONTREAL GAZETTE

 

 



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