1M$ pour aider les victimes d’agression sexuelle
Le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) salue l’initiative des ministres David et Charlebois de débloquer 1M$ pour aider les ressources pour victimes d’agression sexuelle à faire face à l’augmentation des demandes de soutien. Suite à la vague de dénonciations #Moi Aussi
, les CALACS avaient vu, en moyenne, les demandes d’aide tripler en seulement dix jours et cette augmentation n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis. Les montants remis par le gouvernement sont donc chaudement accueillis dans les centres. Le fonds d’urgence a été distribué parmi 47 ressources.
Les centres membres du RQCALACS ont reçu entre 10 800$ et 28 400$. Bien que cette aide financière doive permettre de répondre à davantage de demandes dans les prochains 3 à 6 mois, certaines préoccupations persistent.
Les évènements des dernières années nous ont effectivement démontré que la plus forte hausse de demandes d’aide a généralement lieu entre six mois et un an à la suite des couvertures médiatiques. Or, qu’adviendra-t-il de toutes ces demandes de service lorsque le fonds d’urgence sera écoulé? Rappelons également que le manque de ressources dans les centres pour victimes d’agression à caractère sexuel n’est pas apparu avec le mot-clef #Moi Aussi et date même d’avant tous ces évènements qui ont encouragé les victimes à aller chercher du soutien.
Ces évènements ont par ailleurs entraîné un intérêt plus marqué pour les activités de prévention qu’offrent les CALACS depuis près de 40 ans. Les demandes se sont multipliées dans les dernières années, forçant malheureusement les CALACS à refuser plusieurs opportunités de sensibilisation, faute de ressources. Voilà maintenant dix ans qu’aucun nouvel argent n’a été investi de manière récurrente dans les ressources de type CALACS au Québec.
Les besoins sont documentés et les demandes ont été transmises au gouvernement. Espérons que la nouvelle prise de conscience de la société québécoise se matérialisera en un engagement concret du gouvernement sur le long terme.
Parce que nous craignons que les médias ainsi que l’Assemblée nationale détournent maintenant leur regard de ces réalités alarmantes, le RQCALACS invite la population à prendre part à un vaste mouvement de solidarité en accrochant une chaîne de trombones à leurs vêtements, comme symbole de leur engagement contre les violences sexuelles.
Ne laissons pas la voix des victimes retomber encore une fois dans le silence jusqu’au prochain scandale. Ensemble, créons une grande chaîne de solidarité.
This post has been seen 613 times.