par Paul-Alexis François
La cérémonie de remise de prix de reconnaissance de l’Association socio culturelle et Aide Pédagogique avait comme pièce centrale la conférence du Dr Wilson Saintelmy sur l’évolution de la communauté haïtienne au Québec et le profil de son avenir dans le contexte des tendances observées dans les politiques migratoires du Québec.
Docteur Saintelmy s’est introduit à l’assistance comme un simple Québécois originaire de l’ile de La Gonâve en Haïti. Son village natal n’a ni route voiturable, ni électricité ni eau courante nous dit-il. Cependant, il attire l’attention sur le fait que son père l’a toujours motivé en lui faisant entendre qu’il était destiné à être un grand personnage à l’âge adulte et qu’il devait se montrer à la hauteur des tâches importantes et des devoirs qui accompagnent ce destin très enviable pour une personne originaire de La Gonâve.
Il a pris les paroles de son père au sérieux et s’est donné pour mission dès son jeune âge d’être un meneur à l’école, un exemple pour ses jeunes frères et sœurs. Cette détermination l’a poussé à faire des études supérieures au Québec et se dit fier de mettre ses connaissances au service du Québec sa terre d’adoption. Il dit aussi avoir àà cœur le bien-être de sa communauté d’origine installée à Montréal d’où ses recherches pour leur permettre de discerner les avenues à emprunter pour être reconnu comme une diaspora détenant une voix qui pèse dans la balance lorsque vient le ptemps pour les politiciens de prendre des décisions les affectant d’une façon ou d’une autre.
Dr Saintelmy fait le constate de l’échec économique de la communauté haïtienne du Québec en tant que groupe, Cette communauté pratique encore des investissements de petites boutiques et ateliers comme au temps médiéval en France. On parle diaspora haïtienne à Montréal alors qu’il n’y a pas de structure organisationnelle justifiant cette appellation. Il n’existe pas de structure de base comme un regroupement d’entrepreneurs capables de réaliser des objectifs rassembleurs qui vont avec le concept de diaspora. Il n’existe pas, par exemple, de commerce fruit du regroupement en un seul lieu de divers entreprises en alimentation comme une casse-croute, un pâtissier, un boucherie, un comptoir de fruits et légumes des noix, un magasin à rayon de fr d’épiceries et de conserves, un buffet et salle de réception, un salon funéraire.
Ce qu’on observe c’est une panoplie de petits marchés et dépanneurs indépendants éparpillés à travers la ville.
Il faudra qu’advienne une génération d’entrepreneurs qui pensent autrement qui visent à former des groupes, des consortiums pouvant avoir le pouvoir économique nécessaire pour offrir les biens et services qu’on attend retrouver dans une diaspora digne de ce nom. Après soixante ans de présence à Montréal, il est tant de mériter le titre de diaspora en ayant des entreprises comme des salons funéraires, une caisse populaire, un hôpital
Sans cette dynamique dit-il , on continuera à se plaindre de mn’être pas entendu, d’enregistrer des taux de chômages élevés chez nos jeune. C’est à nous de créer des emplois dans nos commerces et dans nos institutions en sortant du cercle vicieux des petites entreprises familiales pour aller vers des regroupements de plus grande envergure C’est ce qui intéresse les gouvernements et fait en sorte qu’ils font appel à des groupes d’immigrants capables de faire preuve d’un tel dynamisme
Avant la conférence, on a eu droit à trois interprétations d’un guitariste émergent et une interprétation de David Mézy poète qui est revenu clôturer la soirée,.
Ci-contre, on voit les récipiendaires des prix Shooby Paraison Yannick Joseph représentant sa fille, la talentueuse chanteuse Sabine, Dr Rock Jean-Claude,
This post has been seen 613 times.